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La solution à la xénophobie en Afrique du Sud exige le rassemblement

17 avril 2015

L’Institut d’études de sécurité (ISS), un Think Tank basé à Pretoria, a estimé vendredi que l’Afrique du Sud devrait réagir de manière ferme face à la xénophobie et aux attaques ciblant les étrangers, en adoptant des solutions basées sur l’unité et la cohésion et non sur la ségrégation.

Dans un communiqué reçu par la PANA, le responsable de la division gouvernance, crime et justice de l’ISS, Gareth Newham, note que ces attaques sont alimentées par deux mythes erronés à l’égard des étrangers, notamment qu’ils occupent les emplois des Sud-Africains et qu’ils sont les auteurs de la criminalité observée.

Selon lui, l’Afrique du Sud évolue dangereusement vers l’institution d’une nouvelle forme d’apartheid qui sépare les étrangers des communautés autochtones et dans laquelle, ils sont soumis à un traitement de seconde zone.

Gareth Newham propose quatre modalités d’interventions pour aider l’Afrique du Sud à éviter ce scénario honteux.

La première est que les dirigeants sud-africains, du sommet à l’échelle locale, doivent parler d’une voix unique pour dissiper les mythes sur les ressortissants étrangers.

La seconde demande aux agences de renseignements de concentrer leurs efforts sur une meilleure compréhension des raisons de ces attaques violentes pour mieux prévoir où elles ont lieu et leur ampleur.

La troisième recommande une absence d’impunité pour les auteurs d’attaques et de pillages à l’encontre des ressortissants étrangers. Plutôt que de fermer les yeux sur ces crimes, la police doit rassembler les preuves contre les auteurs et les mettre aux arrêts.

La dernière proposition souligne que les ressortissants étrangers doivent être vus comme des ressources de valeur et être intégrés dans le tissu économique au lieu de les en exclure. Cela requiert une révision de la politique et de la pratique de l’immigration.

Selon les données statistiques sud-africaines de 2014, seulement quatre pour cent la population active est étrangère.

Par ailleurs, selon les données d’enquêtes auprès de 30 mille ménages victimes de crimes en 2014, 95 pour cent ont été commis par les Sud-Africains.


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