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Conséquences de graves inégalités et injustices
29 avril 2015
La ville de Baltimore est le théâtre de violences entre les forces de l’ordre et les manifestants, venus dénoncé les bavures policières sur les afro-américains. La tension est montée d’un cran après l’enterrement du jeune Freddie Gray, décédé dans des circonstances encore inexpliquées, après son arrestation par la police.
Face à l’ampleur de la situation et les pillages et destructions, le gouverneur du Maryland, Larry Hogan, a annoncé le déploiement de la garde nationale et le renforcement des effectifs de police, lundi 27 avril. Date à laquelle, la maire de la ville a imposé un couvre-feu nocturne.
Depuis l’annonce de la mort de Freddie Gray, le 19 avril, des manifestations ont lieu quotidiennement dans cette ville de plus de 620 000 habitants, en grande majorité afro-américaine. Cette fois, la manifestation a dégénéré en émeute dans la nuit de samedi à dimanche 26 avril.
Les échanges entre la police et les émeutiers se sont déroulés dans l’un des du nord-ouest de Baltimore, l’un des quartiers les plus défavorisés de la ville. Le bilan fait état d’une quinzaine de blessés parmi les policiers, dont deux hospitalisés. De plus, une trentaine de personne ont été arrêté, suite à ces échauffourée. Lors des affrontements, plusieurs supermarchés ont été pillés et incendiés, des voitures et véhicules de police ont été calcinés.
Les autorités ont appelé en renfort des milliers de policiers de la région et des soldats de la garde nationale du Maryland pour tenter de ramener le calme. D’après les services de police, ces renforts doivent servir essentiellement à monter la garde dans les zones sécurisées par la police de la ville.
Pour Larry Hogan, l’état d’urgence a été décrété « pour restaurer l’ordre » dans cette ville située à une soixantaine de kilomètres de la capitale fédérale, Washington. De son côté, la maire de la ville, Stephanie Rawlings-Blake a annoncé un couvre-feu chaque nuit à compter de mardi à 22h00 locales jusqu’à 05h00 du matin, pendant une semaine.
Mardi 28 avril, le calme est revenu dans la ville, alors que plusieurs enquêtes sont en cours, dont une investigation fédérale menée par le ministère de la Justice, afin de déterminer les causes de la mort de Freddie Gray, mais surtout déterminer si les policiers en sont responsables. D’autant plus que la police de Baltimore a admit que le jeune homme aurait dû recevoir une assistance médicale aussitôt après son arrestation.
Une vidéo de l’arrestation montre des policiers plaquant au sol le jeune homme hurlant de douleur, avant de l’embarquer dans un fourgon. Lors de son décès, 80% de sa colonne vertébrale était sectionnée à la hauteur des cervicales, selon les avocats de la famille.
Les responsables de la police ont également reconnu que la ceinture du sécurité du jeune homme n’était pas bouclée dans le fourgon, qui a fait trois arrêts inexpliqués sur le chemin du poste de police. Une fois arrivée au commissariat, la victime a finalement été conduite en ambulance vers l’hôpital.
Six policiers ont été suspendus en attendant les résultats de l’enquête qui devrait être rendu au procureur du Maryland, le 1er mai. Ces conclusions détermineront si il y a lieu d’engager des poursuites contre eux. « C’est au cours de son arrestation, alors qu’il n’avait commis aucun crime -en tout cas aucun qui justifie une arrestation, sauf le fait que c’était un Noir et qu’il courait », a déclaré lors d’une conférence de presse l’un des avocats de la famille. Freddie Gray devait passer devant le juge cette semaine pour une affaire de drogue plus ancienne.
Le 19 avril, Freddie Gray décède d’une fracture des vertèbres cervicales, une semaine après son interpellation à Baltimore. Ce décès est le dernier d’une longue liste de bavures policières, qui ont ravivé les tensions raciales ces derniers mois aux États-Unis.
La cérémonie en hommage de Freddie Gray a rassemblé près de 3.000 personnes, famille, amis et anonymes, tous Afro-américains. Ces derniers ont tenu à rendre hommage dans le calme au jeune homme. Cependant au cours de son éloge funèbre, l’amertume se fait sentir. Pour le pasteur Jamal Bryant, Freddie Gray « a fait ce qu’on interdit aux hommes noirs de faire : il a regardé un policier dans les yeux ».
Une remarque peu anodine, tant la question raciale reste vive dans ce pays, qui a élu un homme afro-américain à la tête de la première puissance du monde. Pour l’avocat de la famille, Billy Murphy, « il y a une corrosion de la justice par ici », ajoutant que « nous sommes ici pour Freddie Gray, mais aussi parce qu’il y a beaucoup de Freddie Gray ».
Ce dernier a demandé un « procureur spécial » pour cette affaire et souhaité que les policiers portent des caméras sur eux. Un écran à l’intérieur de l’église baptiste New Shiloh projetait le message : « La vie des Noirs compte et toutes les vies comptent ». Depuis plusieurs mois des voix s’élèvent pour dénoncer la violence des forces de l’ordre à l’encontre des Noirs, mais également l’accroissement des inégalités.
Accroissement des inégalités entre noir et blanc
De son côté, le militant Jesse Jackson a dénoncé « la pauvreté des villes comme une arme de destruction massive », a relevé l’Agence France Presse, lors d’une conférence de presse. Ce dernier a assuré qu’il y a une « épidémie de meurtres dans le pays ». « Nous sommes devenus trop violents, trop pleins de haine ». Une haine qui s’explique par les inégalités entre noirs et blancs.
Une étude de 2014 de l’institut Pew Research Center a mit en exergue une Amérique qui cinquante ans après le rêve de Martin Luther King, se réveille avec des tensions sociales et raciales extrêmes. Bien que des avancées ont été enregistré entre 1967 et 2011, dans le domaine de l’éducation ou de l’espérance de vie, les écarts se sont aggravés sur le plan économique.
Le centre américain de la pauvreté note que 38% des enfants noirs vivent en dessous du seuil de pauvreté en 2010 contre 12% des enfants blancs. Globalement, en 2011, 28% des noirs sont pauvres contre 10% des blancs. D’ailleurs, le taux de chômage des Noirs est systématiquement deux fois supérieur à celui des Blancs, depuis 1967, a indiqué l’Economic Policy Institute. En 2013, près d’un travailleur noir sur cinq s’est retrouvé au chômage.
Face à ce désenchantement de la lutte de Matin Luther King, entre autre, « la classe moyenne noire a développé un scepticisme croissant envers le processus d’intégration raciale. Les taux de ségrégation dans les villes diminuent légèrement depuis 30 ans, mais il faudra trois générations complètes pour atteindre une répartition spatiale équilibrée », ont expliqué François Bonnet (chargé de recherche au CNRS) et Clément Théry (docteur en sociologie de Columbia University), dans « Ferguson et la nouvelle condition noire aux États-Unis » (septembre 2014).
Ces derniers ont indiqué que « les actes de discriminations sont une constante du marché immobilier américain (près d’un cas sur deux pour les familles noires), et des mécaniques de préférence raciale qui freine l’intégration », sans compter le maintient par les Blancs d’une « forte prédilection pour vivre entre eux (le quartier idéal des Blancs n’a pas plus de 20% de minorités) ». La présence d’un président noir n’aura pas arranger la condition des afro-américains, qui ont vivement critique l’absence de politique visant à réduire les inégalités entre noirs et blancs. Pour beaucoup, la lutte contre les discriminations raciales a de beaux jours devant elle.
SaiLin
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