Droits humains

Lancement d’une campagne internationale contre les mutilations génitales féminines en Gambie

2 février 2015

La campagne internationale pour mettre fin aux mutilations génitales féminines (MGF) du journal britannique, The Guardian, a été lancée en Gambie dimanche, en collaboration avec l’antenne gambienne du FNUAP et les ONG Think Young Women (TYW) et Save Hand for Girls (SHFG).

Cette campagne vise à sensibiliser les populations sur les effets et les dangers associés aux mutilations génitales féminines et à influencer les autorités nationales pour qu’elles prennent des mesures pour mettre fin à cette pratique dans le pays.

Les mutilations génitales féminines sont une pratique profondément ancrée en Gambie qui, selon les militants, menace les vies de milliers de femmes et de jeunes filles.

La responsable de programme et coordonnatrice des questions de genre au FNUAP, Fatou Kinteh, qui s’est exprimée au nom du coordonnateur résident des Nations unies, a déclaré que les mutilations génitales féminines avaient un impact dévastateur sur la santé, la santé de la reproduction et des effets psychologiques, qui allaient à l’encontre des droits des filles et des femmes.

Elle a indiqué que la question des mutilations génitales féminines était généralement taboue, mais qu’en raison des préoccupations croissantes suscitées par cette pratique, le silence était rompu et qu’elles entraient désormais dans les conversations de tous les jours.

Pour sa part, la coordonnatrice de la Campagne de presse pour l’arrêt des MGF du Guardian, Maggie O’Kane, a estimé que le rôle des journalistes n’était pas assez important dans la sensibilisation sur cette question en Gambie.

"En tant que journalistes, nous avons le privilège d’utiliser notre influence et nous devons sensibiliser et informer les populations sur les dangers de cette pratique", a-t-elle dit.

Jaha Dukureh, fondatrice de Safe Hand for Girls, a déclaré avoir lancé la campagne contre les mutilations génitales féminines aux Etats-Unis il y a deux ans, en ajoutant que durant cette période, avec l’aide du Guardian, elle avait pu influencer les autorités américaines, dont le président Barack Obama.


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