
C’était un 30 juin
30 juin, par1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Robert Intartaglia
24 mai 2005
(page 6)
Jamais, l’enjeu d’un référendum national n’aura pesé aussi lourd sur l’avenir. Vous souvenez-vous du générique du film “La Haine”. On entend une voix off qui dit : "c’est l’histoire d’un mec qui tombe d’une tour. Et bien, chaque fois qu’il passe devant la fenêtre d’un étage, confiant, il répète “jusqu’ici tout va bien” !".
À quel étage en sommes-nous ?
Alors que le sol se rapproche dangereusement, nos dirigeants nous proposent d’adopter un texte constitutionnel pour l’Europe qui ne fera qu’accélérer notre chute. Car, enfin, qui peut croire à "l’infinité de notre croissance", alors que le monde est fini et que ses ressources (donc, les nôtres) sont limitées. Cette croyance, absurde et programmée, nous place à un moment de bifurcation. Il nous faut, ici et maintenant, penser le changement pour le produire. Sous prétexte de construction de l’Europe et de mondialisation, nous faisons fonctionner une société à deux vitesses qui normalise la pauvreté, la précarité et l’exclusion. L’exclusion des plus jeunes, notamment. Or, le monde est tel que nous le faisons !
L’occasion nous est donnée, dimanche 29 mai, de dire : stop, ça suffit. Stop à cette Europe-là, celle des marchands, celle des délocalisations, celle du chômage massif, celle de la fracture sociale, celle du “toujours plus” pour les uns, et du “toujours moins” pour les autres (les plus nombreux). En votant “non” nous ferons comprendre à nos dirigeants que la devise du 21ème siècle doit être maintenant : “Time is not money” (“le temps n’est pas de l’argent”) !
Car notre vraie richesse, c’est le temps de notre vie et c’est l’usage que nous faisons de cette vie. Il nous incombe, toutes générations confondues, de participer à l’invention d’un “autre futur”. Inventeurs du futur, c’est le possible de l’après 29 mai si le “non” l’emporte en France, sous le regard étonné, mais chargé d’espoir, des 24 autres nations. Servons-nous du passé, et des désordres actuels, pour imaginer une autre organisation de nos sociétés. Définissons nos “besoins réels”, diminuons “l’inutile”, érigeons le “partage” en valeur absolue de l’humanité, “décolonisons nos esprits” de l’information monopolisée par la pensée dominante d’aujourd’hui et résistons à la “violence” de cette logique. Rappelons que l’économie ne doit pas dicter sa logique, et sa loi, à l’Homme. Elle est un moyen et non une fin. Désormais, nous devons prendre conscience que nous sommes co-responsables de notre évolution, c’est-à-dire du destin de la Terre !
Pour finir, aux jeunes - lycéens, étudiants, à la recherche d’un premier emploi, RMistes, marginaux - qui sont généralement plus perméables “au message publicitaire”, je dis : il est temps de mettre de côté ce système et d’entendre Gandhi : "Vous devez être le changement que vous voulez voir dans le monde". Nous ne sommes qu’au début d’un grand travail ! Un travail de libération. Ce travail commence le 29 mai 2005, en votant “non”. Gandhi parlait encore de la "force de la vérité" ! J’ai bon espoir.
Robert Intartaglia
Non, mais !
o 2007
Le pauvre Michel Vergoz se morfond, il est inquiet ; il est en “crise” : "Un “non” gagnant, dit-il, remettrait en cause l’alternance de 2007 que tout le monde attend, autour du Parti socialiste".
Voilà sa seule préoccupation : 2007 ! L’élection présidentielle.
Le reste ne l’intéresse pas. Le chômage qui monte, la casse du service public, la remise en cause des droits des salariés, la “casse sociale” comme le disent les syndicalistes, etc... Tout cela n’est rien. Il a le regard rivé sur 2007 et l’élection présidentielle ! Et "l’alternance" ! À l’Élysée, bien sûr, mais aussi à Sainte-Rose probablement, car on tient plus à sa peau qu’à sa chemise.
À chacun ses préoccupations.
Sauf que si c’est le “oui” qui l’emporte, le candidat du “oui” en 2007 sera... Chirac ! Un autre “socialiste” probablement. Mais cela Michel ne le voit pas, il est en “crise”. Crise “la couillonnisse” comme il dit lui-même.
o Giscard et le “plan B”
Giscard n’a pas manqué de brocarder, à sa manière, le “plan B”. On l’a vu l’autre soir à la télé, se présentant à la tribune d’un meeting, muni d’un ballon sur lequel était imprimé "plan B". Dans lequel il a planté une aiguille. C’est à se demander si le ballon symbolisait son ami du “oui”, le socialiste Jacques Delors, le père du “plan B” en cas de victoire du “non” ou quoi.
Heureusement tout de même pour Giscard qu’il ne s’est pas transpercé le doigt... Cela aurait fait un gros “pschitt...” Comme le “plan A”, avec la montée du “non”.
o Le mépris du choix des militants
Les partisans du “oui” du camp Hollande s’en donnent à cœur joie contre les camarades socialistes qui appellent à voter “non”.
Jospin y est allé de son couplet l’autre jour et en remettra une couche certainement cette semaine. Harlem Désir, lors de son passage ici, n’y a pas résisté, parlant de "quelques courants et personnalité (qui) méprisent le choix des militants de leur propre parti".
Quand donc le parti socialiste, dans sa totalité, a-t-il respecté le choix des Réunionnais lorsqu’ils réclamaient à cor et à cris la réalisation de l’égalité du SMIC, du RMI, des prestations sociales et familiales ?
Vingt ans qu’il a fallu réclamer et attendre...
C’est vrai que les Réunionnais dans leur ensemble n’étaient pas des militants de leur propre parti, mais n’avaient-ils pas ici donné la majorité au président socialiste et même contribué à la majorité de gauche au Parlement ? Et ça, ça ne comptait pas ?
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