Élections en Italie

Le blocage continue

12 mars 2013, par Céline Tabou

Alors que tous les yeux étaient tournés sur l’ancien humoriste Beppe Grillo, arrivé en troisième position lors des élections des 24 et 25 février, ce dernier a déclaré dimanche 10 mars qu’il quitterait la politique si ses élus votaient la confiance à un gouvernement de gauche.

« S’il devait y avoir un vote de confiance de la part des groupes parlementaires du M5S à ceux qui ont détruit l’Italie, je me retirerais, avec sérénité, de la politique », a-t-il déclaré sur son compte Twitter. Beppe Grillo a visé la coalition de gauche guidée par Pier Luigi Bersani. Cette dernière ne dispose pas de la majorité absolue dans les deux Chambres et doit donc composer avec un gouvernement minoritaire.

Pier Luigi Bersani tentait de négocier avec les sénateurs du M5S, en proposant des projets de loi proches des objectifs de Beppe Grillo, afin d’obtenir le premier vote de confiance qui permettrait à son gouvernement d’entrer en fonction. La position réfractaire de l’ex-humoriste satisfait ses partisans qui ont refusé la tenue d’un référendum des membres du M5S sur un possible accord avec la gauche.

Nombre de ses partisans semblent être d’accord avec cette ligne, et lors d’une réunion à Rome des élus de son mouvement, « personne n’a demandé un référendum » sur un éventuel accord avec la gauche. Le référendum via Internet est un des principaux instruments de consultation du M5S et de ses sympathisants. « Il n’y a pas et il n’y a jamais eu une marge quelconque pour un accord avec un parti, nous ne serons jamais la béquille de qui que ce soit », a indiqué Roberta Lombardi, chef des députés du mouvement.


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