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Après le départ de l’armée française et l’adhésion à l’Alliance des États du Sahel, une mesure pour renforcer la souveraineté du pays
17 janvier
Après avoir obtenu le départ de l’armée française et rejoint l’Alliance des États du Sahel (AES), le Burkina Faso affirme sa volonté de renforcer sa souveraineté économique. Cette dynamique s’incarne notamment dans la gestion rigoureuse de sa dette publique. L’accent particulier sur le remboursement de la dette intérieure. Cette stratégie vise à soutenir l’économie nationale, relancer les activités productives et renforcer la confiance des acteurs économiques locaux.
Le Burkina Faso fait de la réduction de sa dette intérieure une priorité pour relancer son économie et renforcer sa souveraineté économique. En s’acquittant de ses dettes envers les entreprises locales, le pays pose les jalons d’un développement plus inclusif et résilient. Cette stratégie pourrait servir de modèle à d’autres pays de la région confrontés à des défis similaires.
Selon le ministère des Finances, la dette publique totale du Burkina Faso atteignait 7 148,29 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023, répartie entre 3 953,13 milliards de dette intérieure et 4 195,16 milliards de dette extérieure. En 2024, le gouvernement a réussi à rembourser 3 000 milliards de francs CFA de cette dette, un montant significatif destiné principalement aux entreprises locales, selon les déclarations du Premier ministre Joachimson Kyélem de Tambèla.
Cela vise à redonner de la liquidité au secteur privé, moteur de la création d’emplois et de richesses.
Le remboursement de la dette intérieure s’inscrit dans une stratégie plus large de dynamisation de l’économie nationale. Les arriérés accumulés auprès des entreprises locales ont souvent freiné leur activité et leur capacité à investir. En honorant ses engagements financiers, l’État burkinabè rétablit la confiance avec ses partenaires économiques, favorisant ainsi un climat des affaires plus sain.
Cette stratégie permet également de réduire la dépendance du Burkina Faso aux financements extérieurs et de renforcer la résilience économique du pays. En remboursant massivement sa dette intérieure, le gouvernement favorise les conditions d’un développement autonome et durable.
Les efforts du Burkina Faso en matière de gestion de la dette intérieure ont été salués par les partenaires techniques et financiers. Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un décaissement d’environ 32 millions de dollars en soutien aux réformes économiques entreprises par le pays. Cette reconnaissance internationale traduit la crédibilité retrouvée du Burkina Faso sur les marchés financiers.
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Mézami, mi koné pa si zot i sava dsi Tik-tok mé si zot i sava i fodré zot i poz azot késtyon é si sé zot zanfan é zot pti zanfan mi souète zot i (…)
Messages
18 janvier, 11:06, par Kalouma
S’agissant de la dette des pays du tiers-monde, les militants un peu anciens ont sûrement comme moi le souvenir des campagnes menées, entre autres avec le Cadtm – Comité pour l’abolition des dettes illégitimes – en vue de libérer les pays en développement, ceux d’Afrique, mais aussi le Sri Lanka, les Maldives, etc. de l’emprise financière des organismes de la mondialisation capitaliste (FMI, Banque mondiale notamment).
Que le Burkina Faso, dans les difficultés qu’il rencontre actuellement – en particulier avec les attaques djihadistes – cherche à communiquer sur son dynamisme et son désir d’attirer de nouveaux investisseurs, on peut le comprendre… mais c’est quand même triste parce que cela signifie qu’il n’est pas sorti de la spirale infernale que représente l’endettement bilatéral des pays africains, de loin le plus important.
En effet, la dette intérieure pèse relativement peu dans la dette totale du Burkina Faso : rapportée au Produit Intérieur Brut du pays, elle n’en représenterait que 2% quand les dettes bilatérales pèsent 4 fois plus.
C’est l’endettement extérieur qui grève réellement les capacités de développement des petits pays africains, en particulier à cause des intérêts de la dette, qui ne cessent d’augmenter : plus un pays a du mal à rembourser, plus les taux d’intérêt sont élevés ! Autrefois, le Burkina Faso était endetté principalement auprès de l’Occident et notamment de la France (par l’AFD). Mais aujourd’hui se sont ajoutés les pays émergeants – des pays des BRICS – qui pratiquent des taux d’intérêt également très élevés, certains exigeant 10 à 15 fois le montant emprunté !
Il semble que la meilleure façon d’aider le Burkina-Faso, au-delà de l’écho donné à leur campagne gouvernementale, serait d’obtenir l’annulation sans conditions des dettes illégitimes, celles générées uniquement par le fonctionnement prédateurs d’organismes bancaires étrangers.