Référendum

Le camp du “oui” part battu d’avance

27 mai 2005

’Les partisans du traité ne cachent plus leur inquiétude’ ’au gouvernement et à l’UMP, le doute s’empare des esprits’ : c’est par ces phrases-choc que “le Figaro” d’avant-hier débute une enquête qu’un de ses journalistes a menée chez les partisans du “oui” à 5 jours du référendum.

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"Au dixième sondage en faveur du non, le défaitisme s’ancre dans les têtes", "personne ne se fait d’illusion", écrit Bruno Jeudy. Ce dernier rend compte d’une rencontre qui s’est tenue mercredi matin à Matignon. Bernard Accoyer, président du groupe UMP à l’Assemblée et médecin ORL dans le civil, a tenté de remonter le moral des responsables de la majorité (Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé, Henri Cuq, Philippe Douste-Blazy, Jean-Claude Gaudin, Pierre Méhaignerie, Josselin de Rohan, Jean Léonetti et Bernard Accoyer) réunis pour leur rituel petit-déjeuner hebdomadaire autour du Premier ministre : "Tant que le malade n’est pas mort, il est toujours vivant", aurait dit l’intéressé.
“Le Figaro” cite aussi le pronostic fait par Nicolas Sarkozy : "le président de l’UMP, qui imaginait encore possible un “petit oui” il y a une semaine, ne fait plus mystère de son pronostic : “Ce sera un petit “non” ou un gros “non”.”" Autour de la table écrit “le Figaro” plusieurs participants partagent son avis. "On est bien obligé d’envisager la victoire du non", renchérit Jean Léonetti, vice-président du groupe UMP.
Selon “le Figaro”, Jean-Pierre Raffarin reste avec Valéry Giscard d’Estaing, "l’un des derniers à pronostiquer la victoire du oui". "Même Alain Juppé, qui se méfie pourtant toujours des sondages, semble résigné", ajoute le journal.
“Le Figaro” donne un écho de ce qui se dit place Beauvau où ; au même moment "le ministre de l’Intérieur prend son petit-déjeuner avec un groupe de journalistes. Dominique de Villepin leur fait part de son pessimisme. “Les remontées des préfets recoupent les enquêtes des sondeurs”, constate-t-il."
Le journal ajoute : "une dernière fois, les dirigeants de l’UMP cherchent de nouveaux arguments pour convaincre les électeurs indécis. “Il faut qu’on arrête de proposer la paix en Europe, ça ne marche pas auprès des jeunes, se désole Jean-Claude Gaudin. C’est comme si on donnait des frigidaires à des Esquimaux.”"
“Le Figaro” enfonce le clou : "le Président de l’Assemblée, Jean-Louis Debré ne “sent plus très bien les choses” (...) A l’UMP, les parlementaires sont très fébriles. Qu’ils soient chiraquiens (François Baroin), sarkozystes (Brice Hortefeux) ou centristes (Dominique Paillé), ils répètent que “l’affaire est pliée” (...). Sans attendre le 29 mai, le sénateur des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi dramatise déjà : “On est comme avant 1958. Tout est décrédibilisé. Le système est en bout de course.”"


Débat sur Radio-Réunion hier soir

Confronté à la dynamique du “non”,
Jean-Paul Virapoullé se dérobe

Le Bureau de Presse du Parti Communiste Réunionnais a publié hier le communiqué suivant :

"Mercredi 25 mai, à l’issue de la conférence de presse tenue par Élie Hoarau et Éric Fruteau, la représentante de Radio-Réunion a demandé aux responsables du PCR présents s’il était possible de désigner un responsable du PCR pour participer au débat du lendemain, jeudi 28 mai au soir.
La demande de RFO a été très précise puisqu’il nous a été demandé de désigner Pierre Vergès pour débattre avec M. Virapoullé.
Ce débat devant se tenir 24 heures après l’invitation, il a été nécessaire d’annuler les obligations auxquelles devait faire face Pierre Vergès. C’est donc hier soir, que le PCR a pu confirmer à Radio-Réunion, la participation de Pierre Vergès. À cette occasion, la participation de M. Virapoullé nous a été confirmée.
Ce jeudi 26 mai, à 12 h 30, sans que nous en n’ayons été préalablement prévenus, Radio-Réunion annonce que le débat du soir se tiendrait avec la participation de Pierre Vergès et de Jean-Jacques Morel.
À notre demande d’explication, Radio-Réunion, répondait que la défection de M. Virapoullé découlait de l’obligation qui lui était faite de participer à une séance du Conseil municipal de Saint-André. Or, ainsi que chacun le sait, un Conseil municipal ne se convoque pas la veille pour le lendemain. Il apparaît donc évident que, lorsqu’il a accepté de débattre avec Pierre Vergès, M. Virapoullé savait fort bien qu’il avait convoqué depuis déjà plusieurs jours, son Conseil municipal pour ce 26 mai 2005 au soir.
Il apparaît donc tout aussi évident que l’excuse avancée par M. Virapoullé pour justifier sa dérobade n’en est pas une.
Confronté à cette dérobade et à cette modification de la géométrie du débat sans en avoir été préalablement averti autrement qu’à la cantonade, le PCR a demandé à Pierre Vergès de satisfaire aux obligations auxquelles il avait accepté de renoncer pour satisfaire à la demande initiale de Radio-Réunion".


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