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Climat
Un article du "Monde"
14 avril 2003
Dans son édition datée du 11 avril dernier, le journal ’le Monde’ a publié, sous la signature de Régis Guyotat un reportage qui, du Berry à la Corse, l’a amené à recueillir le témoignage d’éleveurs, agriculteurs ou vignerons, installés depuis des dizaines d’années sur le même bout de terre. Avec des nuances et des interprétations variées, tous perçoivent des évolutions, parfois très nettes. Ci-dessous, de larges extraits de cet article.
Jean Dupuis en voudrait presque à ces rayons généreux qui inondent la cour de sa ferme en pleine saison froide. "Un soleil chaud en hiver, ce n’est pas normal !", dit-il. Chez les Dupuis, près de Romorantin (Loir-et-Cher), en Sologne, la quête du temps qu’il fait est un acte quasi religieux, et on y mêle le savoir des anciens.
Annie, son épouse, ouvre le tiroir du buffet de la cuisine et en sort des feuillets d’écolier. Depuis 1992, elle y consigne tous les événements climatiques de la ferme (température, précipitations, nature et force des vents). Jean est formel : "Il y a vingt ans, les saisons étaient encore marquées. Depuis 1976, l’année de la grande sécheresse, la météo est déboussolée." Ils remarquent des changements "brutaux", spectaculaires.
Marc, leur fils, qui vient de reprendre la ferme, constate des "tornades", qui se multiplient, opérant des frappes presque "chirurgicales", avec des "masses d’eau" impressionnantes. "C’est plus puissant, plus localisé, avec des éclairs plus menaçants, d’un bleu qui fait mal aux yeux, et ça anéantit les cultures en cinq minutes !", résume Marc. Pour les Dupuis, la tempête de 1999 est venue renforcer l’idée que la France vivait un "séisme" climatique. "On ne voit plus les orages comme avant. Ils font peur. C’est violent comme sous les tropiques", précise un voisin. La tempête a laissé des traces dans la nature, mais aussi dans les têtes.
Preuve de ces changements selon les Dupuis : les perturbations vécues par la faune. "Hier, à midi, les abeilles étaient de sortie. On n’en revenait pas". Jean est intarissable sur les papillons qu’on rencontre tout l’automne, les grillons qui se mettent à chanter dès le printemps ou les oiseaux migrateurs, dont la ronde dans le ciel est complètement déréglée. "La météo bouge trop. Qu’est-ce que le ciel nous réserve ?", se demande-t-il, inquiet.
Pour Emmanuel, viticulteur dans le Vaucluse, "c’est vrai que la terre se réchauffe, ne serait-ce qu’à cause de nos propres appareils, qui renvoient de la chaleur et de l’humidité dans l’atmosphère".
Paul, lui aussi est viticulteur, en Corse-du-Sud. Sa propriété borde la mer. Le climat méditerranéen est caractérisé par des étés chauds et secs. Or, depuis dix ans environ, il constate des étés chauds et humides. Certes, il ne pleut pas, mais il règne une forte hygrométrie. "Toute la journée, on voit un léger voile sur la montagne, sauf les jours de mistral." Le linge de la maison n’arrive même plus à sécher.
Lorsqu’il montait naguère à l’intérieur des terres à l’automne, vers 300 ou 400 mètres d’altitude, les couleurs de la nature étaient éclatantes. A présent, la nature est comme éteinte, "à cause de ce voile" qui est toujours là. Autre changement, "le mistral n’arrive plus comme avant. On ne le reçoit pas, ou alors faiblement", observe Paul.
Durant l’été, une agréable petite brise de l’ouest soufflait en bord de mer toute la journée. Aujourd’hui, elle vient du sud, "une brise chaude, genre sirocco, qui apporte de l’humidité". Elle oblige les viticulteurs à multiplier les sulfatages et les poudrages. La barre de montagnes qui s’élève au-dessus de chez lui jusqu’à 1.800 mètres restait enneigée jusqu’en mai. Aujourd’hui, il tombe de la neige, mais "deux ou trois jours après, elle fond". Exception faite pour l’hiver qui s’achève, où elle est restée à cause du froid très vif. "Les hivers ne sont plus comme avant. On a trop souvent du beau temps. C’est agréable, c’est sûr, mais ce n’est plus l’hiver."
Paul est persuadé qu’on s’achemine vers un "changement climatique de fond". "C’est ce que disent d’ailleurs les scientifiques", ajoute-t-il. Eleveur dans le Sud du Berry, Philippe Guénin estime que "le climat est devenu très contrasté". Périodes de beau et de mauvais temps, brusques écarts de température se succèdent de façon imprévisible. "En principe, on vit en France dans un climat tempéré. Il l’est beaucoup moins, on saute facilement d’un extrême à l’autre", remarque-t-il.
1976, année charnière |
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"Depuis 1976, la température globale moyenne a augmenté environ trois fois plus vite que sur l’ensemble du siècle", a déclaré Godwin Obasin, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, dans son discours d’ouverture du Symposium international sur les changements climatiques, qui s’est tenu à Pékin du 31 mars au 2 avril. Depuis 1990, la Terre a connu onze des treize années les plus chaudes depuis 1860, date depuis laquelle les températures sont relevées. 1998 et 2002 ont été les plus caniculaires. Pour la concentration de CO2 dans l’atmosphère, M. Obasin estime que le taux actuel n’a pas été dépassé "au cours des 420.000 dernières années et probablement pas au cours des dernières 20 millions d’années". |
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