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Collectif réunionnais pour le “non”
25 avril 2005
À un peu plus d’un mois sur le référendum, le Collectif pour le “non” a fait le point sur la campagne référendaire et évoqué les actions à venir. Somme de plusieurs composantes de l’Alliance, de syndicats et d’associations, le Collectif souligne que comme les autres citoyens de l’Union européenne, les Réunionnais devront faire un choix de société. D’ici le 29 mai, deux rencontres débat ainsi que la venue d’Henri Emmanuelli sont autant d’occasion de continuer à faire progresser l’idée de voter pour une Europe sociale, c’est à dire “non” à la question posée au référendum.
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Composé de plusieurs organisations membres de l’Alliance, de syndicats et d’association, le Collectif pour le “non” est un reflet du “non” réunionnais au traité établissant une constitution pour l’Europe qui nous est présenté le 29 mai prochain. Une diversité représentée hier par Véronique Weinberg (Association initiatives dionysiennes), Emmanuel Hoarau (UDSR), Daniel Cadet et Eric Delorme (PSR), Didier Bourse (ATTAC), Philippe Azéma (MARON), Jean-Hugues Ratenon (Agir pou nout tout), Eric Soret et Marie-Hélène Dor (FSU)
Le Collectif pour le “non” avait donné rendez-vous à la presse hier à Sainte-Suzanne, là où se tenait le rassemblement des planteurs. Un choix qui s’explique par les menaces qui pèsent sur les planteurs, confrontés aux exigences de la mondialisation libérale. Une forme de domination résolument combattue par le Collectif. D’ailleurs, souligne Philippe Azéma de MARON, la lutte des planteurs, l’affaire récente du Gol, l’indemnité faramineuse versée à l’ancien patron de Carrefour sont des exemples concrets de ce qu’est la mondialisation libérale, "des exemples qui nourrissent le “non”".Mais des exemples qui montrent que l’esprit du traité constitutionnel européen est déjà à l’œuvre, Philippe Azéma indique que sa troisième partie est déjà en application, d’où le danger de voir se constitutionnaliser de tels principes.
Dans la perspective du référendum du 29 mai, le collectif organise deux débats publics, mercredi prochain au CNR de Saint-Denis, et le 4 mai au CNR de Saint-Pierre, et annonce la venue d’Henri Emmanuelli, dirigeant du Parti socialiste qui soutient le “non”.
Le “non” progresse en Europe
Didier Bourse d’ATTAC-Réunion met en garde contre les dangers de la dérive libérale de l’Europe. "Le budget communautaire qui finance la solidarité européenne évolue avec l’entrée de pays plus pauvres que nous dans l’Union européenne. Les fonds par habitant seront en régression, car le budget consacré à la solidarité n’augmentera pas". Pour le dirigeant d’ATTAC-Réunion, nous vivons "une campagne déterminante contre le libéralisme". "Beaucoup de pays sont hésitants et dans le prochain pays à s’exprimer après la France, les Pays-Bas, le “non” est en tête du dernier sondage", poursuit-il. Sur ce point, Philippe Azéma note que "le fait que le “non” s’affirme en France et à La Réunion créé un espace où s’engouffrent les progressistes européens".
PSR, par la voix de Daniel Cadet, veut dénoncer le déroulement de la campagne où certains cherchent à montrer que seul le “oui” est légitime, et que le “non” est le début du chaos. PSR soutient la renégociation du texte, avec comme préalables le refus du dumping social et la convergence des droits vers le haut : "L’Europe doit retenir le principe de non-regression sociale".
Emmanuel Hoarau (UDSR) conteste également le déroulement de la campagne. Il affirme que le Collectif pour le “non” doit être entendu dans sa diversité sur les ondes du service public. Par ailleurs, Emmanuel Hoarau a tenu à rappeler que des socialistes se sont positionnés contre le texte proposé, n’en déplaise à Jean-Claude Fruteau. "”Oui” de droite, “oui” de gauche, un est de trop", souligne le représentant de l’UDSR.
Arrêter les dérives libérales
Jean-Hugues Ratenon d’Agir pou nout tout rappelle l’affaire du Gol, où une entreprise souhaitait faire appel à de la main d’œuvre importée alors que d’une part, le taux de chômage à La Réunion est trop important, et d’autre part des compétences locales existent. Selon le directeur de l’ANPE, 65 soudeurs hautement qualifiés sont au chômage rappelle Jean-Hugues Ratenon. "Alors que les conditions sont réunies pour embaucher des Réunionnais, on les culpabilise", poursuit-il, "voter “non” c’est voter contre ces dérives qui seraient inscrites dans la loi fondamentale de l’Europe".
Quant à Véronique Weinberg (AID), plusieurs droits humains risquent d’être remis en cause. La lutte contre la discrimination, en particulier la bataille pour l’égalité entre les sexes, est suspendue au vote à l’unanimité du Conseil européen : il suffit de l’opposition d’un seul pays pour faire échouer une avancée. Elle déplore également l’absence de la laïcité dans le traité et précise que rien n’est fait pour lutter contre la prostitution.
Intervenant au nom de la FSU, Eric Soret indique que le texte proposé "vise à casser les services publics, ouvre la porte à d’autres “directives Bolkestein".
Concluant la rencontre avec la presse, Eric Delorme (PSR) affirme que le “non” est "un vote d’espérance, de dignité, de responsabilité". Un vote pour un autre type d’Europe, précise Didier Bourse.
Manuel Marchal
Le collectif pour le “non”
Le collectif pour le “non” regroupe les organisations suivantes : AC !, "Agir pour nout tout", Association initiatives dionysiennes, Alternatifs, ATTAC, FSU, MARON, Priorité socialiste Réunion, Pour une République sociale, RADIUM, SNEP-FSU, SNETAP-FSU, SUD Education, SUD Santé, UDSR.
Prochains rendez-vous
Le Collectif pour le “non” organise deux débats précédés de la projection d’un film.
- Mercredi prochain à 18h au Conservatoire national de région de Saint-Denis.
Mercredi 4 mai à 18h au Conservatoire national de région de Saint-Pierre.
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