La Russie absente du sommet des pays industrialisés

Le G7 contre Vladimir Poutine

6 juin 2014, par Céline Tabou

Les dirigeants du G7 réuni à Bruxelles ont appelé mercredi 4 juin Vladimir Poutine à « faire véritablement baisser la tension » en Ukraine et à « coopérer » avec le nouveau président Petro Porochenko.

Les 7 chefs d’Etat ont réaffirmé leur « unité de vue », pendant que le président russe a affirmé sur TF1-Europe1 que la séparation d’une partie de l’Ukraine « n’est pas une nouvelle étape de la guerre froide ». Toutefois, dans une déclaration commune, les pays ont réaffirmé que « l’annexion illégale de la Crimée par la Russie et les actions de déstabilisation de l’Est de l’Ukraine sont inacceptables et doivent cesser ».

Poutine demande des preuves

Appelant Moscou à retirer ses troupes près de la frontière ukrainienne, le G7 a également exhorté les autorités russes à arrêter le flux d’armes et de militants séparatistes vers l’Ukraine, et à utiliser leur influence auprès des séparatistes pour qu’ils déposent les armes. Le président américain Barack Obama a d’ailleurs tenu un discours très ferme contre la Russie, dénonçant ses « sombres manœuvres » en Ukraine.

Les 7 chefs des pays les plus développés sont certains que le climat tendu en Ukraine est maintenu par les Russes, raison pour laquelle, ils demandent la baisse de la tension, car ils sont « prêts à intensifier les sanctions ciblées et à mettre en œuvre des sanctions supplémentaires pour imposer de nouveaux coûts à la Russie ».

Une position réfutée par le président russe, qui a assuré lors d’une interview sur TF1/Europe1 qu’"il n’y a pas de militaires russes en Ukraine ». Ce dernier a assuré que les Américains « mentent », leurs demandant même des « preuves » de l’implication militaire russe en Ukraine.

En dépit, des déclarations faites par le président russe, des sanctions devraient être décidées au prochain sommet de l’Union européenne qui se tiendra les 26 et 27 juin. Pour la chancelière allemande Angela Merkel : « Notre message est : nous voulons résoudre les problèmes » en maintenant « l’équilibre entre la diplomatie et la menace des sanctions ».

Pas de nouvelle URSS

Face aux prises de positions des Etats, Vladimir Poutine a rappelé qu’une « politique basée sur l’expansionnisme et les conquêtes n’a aucun avenir », assurant qu’il ne souhaitait pas encourager le nationalisme russe ou reconstituer un empire russe, similaire aux frontières de l’ex-URSS

Ce dernier a ironisé : « Nous avons vu, tout le monde a vu, comment le secrétaire d’Etat américain (Colin Powell, ndrl) avait montré des preuves de la présence d’armes de destruction massive en Irak ». Preuves qui se sont avérées fausses, mais elles avaient justifiées l’intervention militaire américaine en Irak en 2003, contre Saddam Hussein.

La plupart des dirigeants réunis à Bruxelles doivent se retrouver en Normandie pour les cérémonies de commémoration du Débarquement allié en juin 1944, où le président russe est également attendu. Selon l’Agence France Presse, le Premier ministre britannique, David Cameron, doit avoir un entretien avec Vladimir Poutine à Paris. Il s’agit là pour le britannique qu’une « opportunité majeure pour insister sur l’importance d’un dialogue entre le gouvernement russe et le nouveau gouvernement ukrainien ».

Céline Tabou

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Messages

  • le contraire aurait été étonnant ! et le kosovo, c’était légal monsieur Obama ! un pays annexé par les albanais rien à dire au G7 le G7 c’est l’otan, et une base de plus en Ukraine c’est là le vrai probléme ! les USA et l’EU ont échoué , qu’ils regardent plutôt chez eux avant de se meler des affaires des autres ! le nouveau président ukrainien est issu d’un coup d’état méme élu par des élections, élections qui ont eu lieu en pleine guerre civile là aussi c’est normal, en syrie non ! la honte aussi c’est d’avoir attribué le prix nobel de la paix a Obama !


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