Référendum sur le projet de traité européen

Le M.G.E.R. et le M.R.C. : l’Europe, oui ... le traité, non

7 mars 2005

L’Europe doit avoir une constitution, mais en respect des besoins de tous les citoyens européens, et non pas simplement les plus nantis d’entre eux. Comme le front des partis républicains qui vote ’non’, le MGER et le MRC appellent à voter massivement contre ce projet de Constitution.

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Lors de la conférence de presse tenue vendredi dernier, le Mouvement de la gauche écologiste réunionnaise (MGER) et le Mouvement républicain et citoyen (MRC) ont indiqué au préalable que "dire non à l’Europe n’est pas anti-européen". La démarche démagogique du gouvernement et du Parti socialiste, visant à faire croire à la population que le "non" menace la stabilité politique et économique de La France, est tout simplement incongrue. Cette Constitution européenne apporte-t-elle une seule fois une stabilité sociale pour tous les citoyens ?
Pour Guy Ratane-Dufour du MGER, il importe que les partis politiques reviennent à leur fonction initiale : faire de la politique, notamment en revoyant ce projet d’envergure qu’est la Constitution européenne. De nombreux points montrent que la plume est entre les mains du patronat, au détriment des plus défavorisés.
Guy Ratane-Dufour revenait par ailleurs sur le "délire verbal de Jean-Claude Fruteau", qui sous-entend que voter “non” signifie le chaos pour La Réunion. Rien ne s’écroulera après ce vote, pas même l’Élysée.
Jean-Claude Soupramanien, secrétaire fédéral du Mouvement républicain et citoyen (MRC), note par ailleurs que le “oui” ne fait pas l’unanimité dans tous les partis, même ceux les plus engagés pour cette forme primaire de Constitution européenne. "On est en train de diaboliser le “non”", explique-t-il. Il appelle à un regard plus strict sur les conséquences d’un vote à la légère.
Le responsable du MRC poursuit : "on parle du social dans le traité, mais parler du social ne signifie pas faire du social". L’Europe telle qu’on nous la propose demeure tristement soumise aux quatre volontés de monsieur USA.
On sait le travail que mène le ministre Fillon pour remanier l’école française selon les copies européennes. Les lycéens - et les événements à La Réunion le prouvent - ont montré vigoureusement leur désapprobation d’une telle gageure. La victoire du “non” reste possible. En 1992, le “non” au traité de Maastricht en France a frôlé la position majoritaire, avec 49% des voix.

Bbj


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