Comores

Le massif du Karthala, aire protégée pour espèces menacées

Environnement

28 août 2003

Les participants à un atelier sur l’identification des sites pour la création du réseau national des aires protégées ont retenu, ce mardi, le massif du Karthala, comme aire protégée, afin que les espèces de flore et de faune s’y trouvant, soient mieux sauvegardées.
Cette aire protégée du Karthala sera ainsi la troisième que mettra sur pied le projet Conservation de la biodiversité et de développement durable aux Comores dont le financement, d’un montant total de 2,3 millions de dollars américains pour une période de cinq ans, est assuré par le Programme des Nations Unies pour le développement, le Fonds de l’Environnement et le gouvernement comorien.
« En portant leur choix sur le massif du Karthala, les séminaristes ont vu large », a dit Saïd Ahamada, secrétaire général de l’association pour la protection du gombessa, nom local du coelacanthe, « même si, effectivement, j’ai milité pour la création d’une zone protégée en faveur du coelacanthe ». Selon ce défenseur du poisson fossile dont la population est estimée, aux Comores, à un nombre variant entre 300 et 600 espèces, le Karthala n’a jamais fait l’objet d’aucune étude en ce qui concerne les richesses dont il recèle, tant au niveau de la faune, qu’à celui de la flore.
Après le parc marin de Mohéli où de nombreuses espèces marines sont désormais protégées, à commencer par la tortue marine dont l’espèce verte estimée à 5.000 individus femelles reproductrices vivant à 75% dans la zone protégée, est venue ensuite l’aire protégée des îles de la Selle au large de Bimbini, à Mohéli, suivie de celle du Karthala. À la direction générale de l’environnement, l’on se dit satisfait de ce choix, qualifié de judicieux car répondant aux « Conventions sur la diversité biologique, celle sur la désertification et celle relative au changement climatique, le protocole de Kyoto et le CITES (interdiction du commerce des espèces protégées) ».

An plis ke sa
Nomination d’un consul honoraire mauricien à La Réunion
L’île Maurice vient d’agréer la nomination de Jacques Veloupoulé en qualité de consul honoraire à La Réunion. Jacques Veloupoulé, un Réunionnais ayant la double nationalité, a été reçu la semaine dernière à Maurice par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Anil Gayan. Il a confirmé à la PANA, à son retour à La Réunion, sa nomination au poste consulaire sans plus de précision. Selon de sources proches de la préfecture, l’État français a accepté la demande mauricienne d’établir un poste consulaire honoraire à La Réunion, par une lettre d’exequatur, autorisant le chef de poste consulaire à exercer ses fonctions sur le territoire.
Aide de l’Union européenne à l’île Rodrigues
L’Union européenne a approuvé une aide financière de l’ordre de 550.000 dollars américains destinée à réhabiliter les infrastructures de l’île de Rodrigues après le passage du cyclone Kalunde, en février dernier, a-t-on appris mardi de source officielle à Port-Louis. Dans un communiqué publié dans la capitale mauricienne, l’UE a indiqué que cet argent servira à assurer une meilleure préparation de Rodrigues à faire face, à l’avenir, aux calamités naturelles, principalement les cyclones. « Cette aide a pour principal objectif de réduire la pauvreté, conformément à l’Accord de Cotonou. Ainsi, le projet permettra la mise en place d’infrastructures et équipements permettant au pays de mieux s’armer contre les effets dévastateurs des cyclones sur la population et sur les secteurs productifs », a ajouté le communiqué.
Des variétés de cannes mauriciennes pour le Nigeria
L’Institut de recherches de l’industrie sucrière de Maurice (MSIRI) et les autorités de l’État nigérian de Jigawa ont signé un accord sur l’utilisation de variétés de cannes à sucre développées par l’institut mauricien dans le but de planter 50.000 hectares de plus et produire la majeure partie des 2 millions de tonnes de sucre consommées par la population de ce pays, a-t-on appris mardi à Port-Louis. Le directeur de l’Institut, Jean-Claude Autrey, a annoncé qu’une délégation de Jigawa était à Maurice le week-end dernier et est repartie avec un premier lot de 25 plantules. Le directeur du MSIRI a rappelé que la collaboration entre son institut et Jigawa porte également sur la formation des scientifiques de cet État de la Fédération du Nigeria par les cadres de l’institut mauricien. Selon son directeur, le MSIRI exporte déjà son expertise vers une vingtaine de pays africains. « Nous avons déjà des accords en ce sens avec le Sénégal, la Côte-d’Ivoire, le Swaziland et maintenant le Nigeria. Nous sommes aussi en discussions avancées avec la Tanzanie », a-t-il ajouté. Le directeur du MSIRI a indiqué que ces accords plus structurés représentent une reconnaissance des compétences de l’Institut de recherche mauricien et aussi une source de revenus additionnels.

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