#Bring back our girls

Le Nigeria n’écarte aucune option pour la libération des lycéennes enlevées par Boko Haram

13 mai 2014

Le gouvernement fédéral nigérian a fait savoir que toutes les options étaient sur la table pour sauver les plus de 200 jeunes filles enlevées il y a 28 jours par la secte islamiste Boko Haram, démentant ainsi une déclaration prêtée au ministre de l’Intérieur, Abba Moro, écartant tout échange de prisonniers avec les ravisseurs.

Cet extrait d’un vidéo diffusée par les ravisseurs montre une partie des jeunes filles kidnappées par Boko Haram.

« Toutes les options sont ouvertes, nous discutons actuellement avec le renseignement militaire à travers le monde. C’est une des options à notre disposition, c’est une partie des options disponibles ainsi que beaucoup d’autres », a indiqué lundi soir à la presse à Abuja le directeur général de la National Orientation Agency (NOA), Mike Omeri.

« Si c’est nécessaire d’utiliser une action, de quelque nature que ce soit, pour délivrer les jeunes filles de la captivité, nous le ferons. Nous devons aujourd’hui procéder à une opération de sauvetage et l’objectif est de faire en sorte que les jeunes filles rentrent chez elles saines et sauves, et non mortes. Par conséquent, une telle opération prendra du temps et exige une exécution minutieuse », a poursuivi M. Omeri.

Selon lui, la précédente déclaration prêtée à M. Moro est totalement fausse car le gouvernement est en train de passer en revue le contenu de la vidéo diffusée par les terroristes et qu’il prendra les mesures appropriées en temps opportun.

Par ailleurs, le gouvernement de l’Etat de Borno (nord) a ordonné la production en masse de la vidéo montrant les jeunes captives, afin qu’elle puisse être utilisée par les parents pour identifier leurs enfants.

Selon le conseiller spécial du gouverneur de Borno chargé de la communication, Isa Umar Gusau, le gouverneur Shettima considère cette vidéo comme encourageante étant donné que certaines filles ont affirmé qu’elles étaient indemnes. Le gouverneur espère que les jeunes filles n’ont pas parlé sous la contrainte », a dit Gusau.

La vidéo montre des jeunes filles habillées en longs hijabs noirs en plein air lors d’une prière collective et récitant le premier chapitre du Livre saint des Musulmans, le Coran.

Sur les trois jeunes filles interrogées, deux ont affirmé qu’elles étaient chrétiennes et se sont converties à l’Islam, tandis que l’autre a dit qu’elle était déjà musulmane.

S’exprimant en langue haussa et en arabe, Shekau a revendiqué de nouveau cet enlèvement massif.

Il a laissé entendre que certaines jeunes filles pouvaient être libérées en échange de membres de Boko Haram incarcérés par les autorités.

« Ces filles dont vous vous préoccupez tant, nous les avons en fait libérées (...) et vous savez comment on les a libérées ? Ces filles sont devenues musulmanes ».

« Nous ne les libérerons que lorsque vous aurez libéré nos frères. Je veux dire les filles qui n’ont pas accepté (d’être converties à l’Islam) », a-t-il ajouté.

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