
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Référendum sur le projet de Constitution européenne
16 avril 2005
(page 16)
L’entrée de Jacques Chirac dans le débat référendaire s’annonçait fracassante. Autant à l’UMP qu’au P.S., on misait beaucoup sur l’entrée en campagne du président de la République pour contrer l’ascension irrésistible du "non". Pour cela, on n’a pas lésiné sur les moyens, quitte à s’écarter des traditions républicaines, pourtant bien établies en la matière.
Main-basse de l’Élysée sur une chaîne de télévision privée, mise hors-jeu des journalistes et des spécialistes politiques, débauchage d’animateurs de talk-show... Bref, une émission télévisuelle qui se voulait résolument “moderne” mais dont le caractère inédit ne reposait en fait, que sur l’absence de véritable contradicteur.
Panel de jeunes soi-disant représentatifs de l’opinion française mais qui, dans la réalité, s’avèrent être plus que “triés sur le volet”. La mise à l’écart de certains d’entre eux et les “confessions d’après show” d’autres le confirment aisément.
Malgré ce déploiement de moyens, force est de constater que l’effet escompté a été loin d’être atteint tant le scepticisme domine dans l’ensemble de la presse, à travers toute la classe politique et, plus cruel, dans le camp même du “oui”.
Une “plaisanterie” qui dure
L’émission, qui a duré plus de deux heures, a été regardée par quelque 7,3 millions de téléspectateurs, ce qui la place en tête des audiences, a indiqué hier la chaîne privée. Mais, sans trop se tromper, on peut affirmer que cette mise en scène, vantée par avance comme un "exercice moderne" de démocratie par l’entourage présidentiel, s’est retournée contre les promoteurs du “oui” et aura fourni des raisons supplémentaires, notamment aux indécis, de se méfier d’une Constitution dont, manifestement, on peine à en expliquer les avantages.
Car, malgré les “corrections en variation saisonnières” subies par le panel, les frustrations des jeunes et leur inquiétude palpable ont crevé l’écran et montré un Chirac froid et totalement sourd au profond désarroi de la jeunesse. L’Europe qu’on leur propose en effet, à travers ce projet constitutionnel, ne peut qu’amplifier une situation économique et sociale qu’ils vivent déjà dans leur chair de façon dramatique. Les témoignages, nombreux à ce niveau, ont été plus qu’émouvants : jeune fille avocate, obligée de s’expatrier en Espagne pour pouvoir travailler ; une autre, titulaire d’un BTS de commerce, réduite à faire la caissière ; des étudiants contraints à travailler au noir pour survivre ; des étudiantes amenées à se prostituer...
"On pourra dire que c’est une plaisanterie", a affirmé le président de la République. Une “plaisanterie” qui dure, hélas, depuis trop longtemps et à laquelle, seul un “non” au référendum a les possibilités de mettre fin.
J.-M. C.
Après le show élyséen sur le référendum
L’ensemble de la presse s’interroge sur l’avenir du “oui”
"Occasion manquée", "Péril jeune", "Chirac rame", "Poker électoral", "Peut mieux faire", "oui man show"... : L’ensemble de la presse n’a manifestement pas été convaincue par l’entrée en campagne de Jacques Chirac jeudi soir sur TF1, à six semaines du référendum sur la Constitution européenne.
Au lendemain de l’émission au format inédit - un débat avec 83 jeunes orchestré par des animateurs de télévision - les éditorialistes critiquent autant le fond que la forme de cette intervention présidentielle.
"Même si le chef de l’État a réussi, tel un diesel, à prendre au fil des minutes un peu de vitesse, le téléspectateur aura eu droit à un show confus, par moments populiste et, au total, c’est bien triste, plutôt contre-productif", juge Henri Vernet dans “Le Parisien”.
Pour Nicolas Beytout, "pour sauver le référendum", Jacques Chirac devait "reprendre l’initiative" après la publication de quatorze sondages consécutifs donnant le "non" vainqueur au soir du 29 mai.
"Il n’est pas sûr que le chef de l’État y soit parvenu", note l’éditorialiste du “Figaro”. "Ballotté dans une émission mal conçue, il n’a jamais eu l’occasion de développer son argumentaire autrement que pour assurer que l’Europe serait non libérale, qu’elle nous préserverait du modèle anglo-saxon et qu’il ne fallait pas avoir peur".
Anne Fulda, dans les mêmes colonnes, va encore plus loin.
"Le chef de l’État a participé à une émission singulière, qui ressemblait plutôt aux “Guignols de l’Europe”", estime-t-elle, évoquant le désordre et la confusion qui régnait à la fois sur le plateau installé dans la salle des fêtes de l’Élysée et dans les réponses présidentielles.
Les questions "brouillonnes" des jeunes invités ont "contraint le président de la République à répéter comme un disque rayé deux gimmicks : il ne faut pas avoir peur et la Constitution est le meilleur rempart contre ’ultra-libéralisme", estime la journaliste politique.
"Comme un vieux joueur qui a misé gros, a beaucoup perdu et s’est toujours refait, Jacques Chirac s’est retrouvé hier une fois de plus dans son jeu favori, le poker électoral", note de son côté Gérard Dupuy dans “Libération”. "Il sait que s’il perd cette partie, elle sera la dernière qu’il pourra jouer".
Face à la montée du "non", le président de la République devait "séduire à gauche tout en rassurant à droite", rappelle l’éditorialiste. "Dans ce genre d’exercice à front renversé, il faut reconnaître que Chirac possède une véritable aisance", concède-t-il.
“L’Humanité”, qui choisit comme "Libération" de faire sa "une" sur le centième jour de captivité de Florence Aubenas, raille de son côté le "pensionnat de l’Elysée" et le "oui man show" du chef de l’État.
Le quotidien communiste s’étonne surtout de ce que Jacques Chirac débatte avec des jeunes à l’heure policiers et gendarmes "jouent de la matraque en guise de discussion", notamment contre les lycéens.
Pour Pascal Aubert, éditorialiste de “La Tribune”, l’émission de jeudi ne sera ni "déterminante, ni suffisante". "Toute attente d’un “effet tsunami” à la suite du show élyséen est illusoire", prévient-il.
"L’écart entre le “oui” et le “non” est tel qu’il ne s’agit pas de débaucher chez l’adversaire (...). La vraie bataille des prochaines semaines devra porter sur le seul réservoir réellement prometteur, celui des indécis", insiste-il.
"Le Monde", dans un éditorial intitulé “Peut mieux faire”, fait remarquer que "M. Chirac aurait été plus convaincant, voire plus persuasif, s’il avait pu mettre plus d’ardeur dans l’expression de ses convictions européennes. Derrière le président qui faisait son devoir, on voyait l’Européen tiède, cachant mal son déficit de foi européenne".
Enlevés depuis 101 jours
Plusieurs dizaines de personnalités du théâtre, de la musique et de la danse ont appelé "tous les artistes et tous les directeurs et responsables de théâtre et de structures du spectacle vivant à lire ou à rendre public par tout moyen de leur choix", le communiqué suivant ce vendredi 15 avril :
"Aujourd’hui, le 15 avril, il y aura 100 jours que Florence Aubenas et Hussein Hanoun, son guide, ont été enlevés.
Manifester pour leur libération et celle de tous les journalistes retenus en otage c’est ériger un bouclier entre eux et les ravisseurs, c’est refuser l’indifférence et l’oubli, c’est aussi ne pas accepter que des pays entiers deviennent des pays interdits où ne règnent que la propagande, la désinformation et la manipulation, c’est enfin défendre la liberté de la presse et de l’information qui est un des fondements de la démocratie.
Aujourd’hui, nous comédiens, musiciens, danseurs, auteurs, directeurs de théâtre, de centres musicaux et chorégraphiques, responsables culturels, nous sommes plus que jamais solidaires des journalistes menacés dans le monde.
Ils sont notre regard, notre écoute et notre lucidité.
Leur liberté, c’est la nôtre".
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