Le SIDA : principale cause de mortalité en Afrique du Sud

Une tragédie aux portes de La Réunion

17 mai 2003

Un nouveau rapport du (MRC) a identifié le SIDA comme la principale cause de mortalité en Afrique du Sud, alors que cette conclusion a été précédemment contestée par le gouvernement. Le rapport du MRC, publié mercredi, a indiqué que 39% des décès en Afrique du Sud en 2000 sont liés au SIDA. Ces conclusions confirment une étude précédente effectuée par le MRC, qui indiquait que le SIDA était la principale cause des décès en Afrique du Sud.
Mais le Conseil a révélé que la rédaction du rapport avait posé problème parce que pour des questions de moralité, les gens excluaient la relation des maladies opportunistes avec le SIDA. Le rapport, intitulé "Le fardeau de la maladie", explique que même si la tuberculose, la pneumonie et la diarrhée sont les symptômes les plus communs du SIDA, un grand nombre de personnes décédées de ces maladies excluaient le facteur du SIDA. Le gouvernement sud-africain avait précédemment contesté les conclusions du MRC, indiquant que d’autres statistiques montraient que la principale cause de mortalité était la violence plutôt que le SIDA. Cette étude du MRC, financée par l’UNICEF, considère la violence comme la dernière cause de mortalité après le SIDA, la tuberculose et les homicides.

5 millions de personnes infectées

Ce rapport devrait renforcer les arguments des militants de la lutte contre le SIDA qui font pression pour que le gouvernement sud-africain finance l’achat des antirétroviraux pour les plus démunis. Le nombre des personnes infectées par le VIH/SIDA en Afrique du Sud est estimé à cinq millions. Le MRC a indiqué que si le gouvernement n’intervient pas pour distribuer gratuitement des médicaments contre le SIDA, le nombre de décès prématurés va doubler en Afrique du Sud d’ici 2010.
Le gouvernement sud-africain est passé, au fil des ans, d’une position consistant à affirmer que les « antirétroviraux peuvent être toxiques », à celle selon laquelle ces médicaments ne peuvent être efficaces que si les patients reçoivent en même temps des compléments nutritionnels. À la suite du débat sur le coût des médicaments et des compléments nutritionnels, une commission parlementaire a annoncé cette semaine que le gouvernement sud-africain avait les moyens de lancer ce programme. Cependant, la ministre de la Santé, Manto Tshabala-Msimang, a eu des échanges vifs avec le mouvement Treatment Action Campaign (TAC), qui fait pression sur le gouvernement pour une résolution rapide de l’impasse sur la distribution des médicaments contre le SIDA. Elle a accusé TAC d’être raciste, en déclarant qu’il cherchait à utiliser le peuple noir à des fins personnelles. La ministre a déclaré à la radio nationale cette semaine qu’elle organisait une réunion des guérisseurs traditionnels pour examiner l’utilisation de leurs remèdes pour traiter le SIDA. Elle a ajouté que le gouvernement était sérieusement engagé à lutter contre la maladie et prêt à envisager toutes les solutions possibles.

Le ministre comorien des Affaires étrangères rencontre Dominique de Villepin
Le ministre comorien des Affaires étrangères, Souef El Amine, s’est entretenu jeudi à Paris avec son homologue français, Dominique de Villepin, sur les relations entre les deux pays, a-t-on appris de source diplomatique française. Au cours de l’entretien, la France a renouvelé son soutien aux accords de Fomboni, a-t-on ajouté de même source. Les accords de Fomboni, signés en février 2001, prévoient notamment l’autonomie d’Anjouan, de la Grande Comore et de Moheli et des élections législatives, dans le cadre du règlement de la crise née en 1997 du séparatisme de l’île d’Anjouan.

Une source proche de l’opposition comorienne en exil à Paris a, pour sa part, fait état d’un malentendu entre les Comores et la France au sujet de la participation d’une délégation de l’île de Mayotte aux prochains jeux de l’océan Indien.

Maurice en discussion avec les États-Unis au sujet de la CPI
Maurice a décidé d’entamer des discussions avec les États-Unis en vue de la signature d’un traité de non-extradition de leurs ressortissants respectifs devant la Cour pénale internationale (CPI), a-t-on appris de source officielle à Port Louis. À ce jour, les États-Unis ont conclu de tels accords avec 32 pays, dont Madagascar, le Ghana, l’Inde et le Sri-Lanka. La Cour pénale internationale a été créée pour juger toute personne soupçonnée d’être impliquée dans des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre ou des actes de génocide.

Selon un communiqué issu du Conseil des ministres rendu public cette semaine, Maurice va entamer des négociations avec le gouvernement des États-Unis au sujet d’un projet d’accord bilatéral en vertu de l’article 98 (2) du Statut de Rome de la CPI. Selon un membre d’Amnesty International dans la capitale mauricienne, « ces accords sont illégaux, car ils violent l’obligation qu’ont tous les États de faire en sorte que les personnes accusées de ces crimes, les plus graves au regard du droit international, soient traduites en justice ». « Les États-Unis exigent que toute personne accusée de ces crimes soit remise aux États-Unis, sans qu’il y ait de leur part un engagement à déférer cette personne devant les tribunaux américains. En fait, dans de nombreux cas, les États-Unis ne pourront le faire, car le droit américain ne reconnaît pas nombre de crimes internationaux », a-t-il déploré.

Réagissant à cette démarche, Ram Seegobin, animateur de "Lalit", a déclaré en substance : « malheureusement, ce que nous avions prévu en janvier s’est matérialisé. Nous avions dit que pour être éligible pour exporter sur le marché américain, Maurice ne devra rien faire contre les intérêts des États-Unis en matière de politique étrangère ». Il a dénoncé le refus des États-Unis de reconnaître les compétences de la CPI et la pression exercée sur des pays pour qu’ils signent des traités de non-extradition avec eux.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus