Sport et société

Le sport comme facteur d’excellence pour nos sociétés

Après les 6èmes Jeux des Iles de l’océan Indien :
suite et fin de l’entretien avec Raymond Lauret

11 septembre 2003

Dans un entretien avec Raymond Lauret, nous avons évoqué hier la belle réussite des 6èmes Jeux des Iles de l’océan Indien. Le mouvement sportif et le gouvernement mauricien ont su mobiliser tout ce dont ils disposent comme moyens pour mettre la barre très haut. Et les quelques petits dysfonctionnements qui ont pu être signalés doivent être relativisés car ils ne sauraient faire oublier combien le positif l’emporte très largement.
Ces Jeux ont aussi été l’occasion d’une extraordinaire manifestation de l’unité d’un peuple. Unité malmenée il y a trois ans au travers d’un match de foot et retrouvée samedi dernier, toujours au travers d’un match de foot.
« Et si Maurice avait perdu la finale ? », avons-nous demandé à Raymond Lauret. Celui-ci nous avait alors confié : « Le match était tellement beau, avec deux équipes qui s’étaient donné avec fougue et talent, que je me mets à rêver que les spectateurs auraient applaudi, comme il y a quatre ans de cela, les supporters auraient applaudi - comme il y a quatre ans de cela - les supporters de la Jeanne d’Arc avaient sportivement applaudi la Saint-Louisienne, pourtant vainqueur du onze portois par 4 à 0… ».
Suite aujourd’hui de l’entretien avec Raymond Lauret.

Restons quelques instants sur le foot. On vous a vu, jeudi à la fin de la demi-finale opposant La Réunion aux Seychelles sur le stade de Flacq, congratuler Emmanuel Ledoyen…

- La Réunion aurait pu perdre ce match. Emmanuel Ledoyen était, heureusement pour nous, dans un jour de réussite exceptionnelle. C’est lui qui a qualifié notre île. J’ai été gardien de but, Emmanuel est le portier de la Jeanne. C’était l’inévitable élan du cœur.
À propos de ce match Réunion / Seychelles, je voudrais dire - et je pèse mes mots - combien le comportement d’un soi-disant supporter réunionnais, depuis les tribunes et directement dans le dos des Seychellois, a été lamentable. Ce soi-disant supporter se reconnaîtra. C’était honteux et les officiels mauriciens, seychellois, comoriens et malgaches qui étaient là ont dans doute eu une piètre opinion de ce que peut devenir un supporter quand il est manifestement "dérangé". C’était, je le redis, lamentable et honteux, surtout quand, comme nous, on connaît les fonctions qu’occupe ici ce "supporter".
Mais revenons au match. Il eût été dommage que La Réunion le perde. Car les garçons de Jean-Pierre Bade allaient, deux jours plus tard, donner une formidable démonstration de résistance et de bravoure dans un stade plein à craquer et tout entier gagné au soutien de son équipe. La prestation réunionnaise a donné une haute dimension à la victoire mauricienne.

Vous étiez aussi à la finale de basket hommes, où La Réunion a dominé Madagascar…

- Oh ! Pas tant que cela ! Les quelques 20 points d’avance arrachés en première mi-temps avec une certaine facilité ont été remontés par l’équipe de Madagascar grâce à l’adresse époustouflante d’un de ses joueurs, le meilleur assurément sur le parquet. Yolaine Coste, la présidente de la Ligue réunionnaise de basket-ball, qui était assise à côté de moi, craignait, à quelques minutes de la fin du match, que nous soyons coiffés sur le poteau.
Les Réunionnais s’étaient donnés à fond en première période et leur adresse dans les tirs, en seconde mi-temps, en a visiblement souffert.
Et là, comme pour le foot le lendemain, la vaillance des Malgaches et leur classe ont donné un relief certain à la médaille d’or réunionnaise.

Êtes-vous d’accord avec les observateurs affirmant qu’il y a une progression sensible du niveau sportif des autres îles de l’océan Indien ?

- Il est évident que le niveau sportif de tous nos pays a progressé. Nous comprenons que Madagascar subit aujourd’hui encore les effets de six mois de crise. Cela s’est ressenti. M. Henri Roger, le président du Comité International des Jeux (C.I.J.), nous le confiait cependant : dans quatre ans, à Antananarivo, les équipes malgaches ne feront plus de la figuration. Il faudra compter avec elles.
Il reste que ces Jeux et les performances qui y sont réalisées ne nous permettent pas de nous faire une opinion sur l’état du sport dans chacune des îles qui y participent. Qu’y a-t-il derrière les médailles obtenues par l’île Maurice, les Seychelles et d’autres ? Quelles sont les politiques sportives de ces pays ? Le sport est-il centré sur les seuls rendez-vous internationaux des pays concernés ou bien plonge-t-il ses racines dans la masse, depuis l’école ?
La C.O.I. (Commission de l’Océan Indien) ne devrait-elle pas inciter des doctorants des îles de l’océan Indien à se pencher sur l’état et les ambitions des politiques sportives de leurs pays respectifs, avec une comparaison - sur des critères de l’Université - de ces politiques ?
N’y a-t-il pas aujourd’hui nécessité d’échanger sur ce qui est entrepris et sur ce qui pourrait être entrepris pour que ces rendez-vous quadriennaux reposent sur des politiques de masse qui, selon la célèbre formule de Jean Guimier, viseraient « le sport pour tous et toutes, et le plus haut niveau possible pour chacun »… ?
L’avenir d’un océan Indien où chacun tirerait vers le haut et entraînerait les autres dans un objectif d’excellence pour nos sociétés n’est pas seulement à rechercher dans l’économique et le social.
Longtemps, le sport a été le seul domaine de coopération entre nos îles. Cette coopération peut - et doit - s’inscrire dans une logique d’échange d’idées pour le progrès de tous et le développement de la pratique sportive par tous.
Cela peut être une orientation pour la décennie qui vient…

T.I.C.
Saint-Denis

Remise des prix du jeu Net Révision

À l’occasion des vacances scolaires et pour la deuxième année consécutive, la Ville de Saint Denis avec le concours du Casino de Saint Denis, 3A Informatique et RD2S, a organisé du 7 au 24 août derniers un jeu en ligne sur le site internet de la ville www.ville-saintdenis-reunion.fr

Ce jeu était intitulé : "Notre société à l’ère du numérique". Les participants avaient à répondre à 35 questions sous forme de QCM portant sur le thème des technologies de l’information et de la communication (TIC).

556 personnes ont participé à ce jeu. Les 7 meilleurs d’entre eux ont été récompensés hier. Ils ont été félicités par le député-maire de Saint-Denis, René-Paul Victoria.

Voici la liste des lauréats :

- 1er prix : Manon Delcourt - Saint-Denis - 10 ans

- 2ème prix : Claudine Séry - Le Tampon - 24 ans

- 3ème prix : Jessica Rivière - Les Avirons - 17 ans

- 4ème prix : Jérémy Gaulin - Sainte-Clotilde - 19 ans

- 5ème prix : Louise Sisteron - Saint-Denis - 16 ans

- 6ème prix : Florine Técher - Saint-Denis - 23 ans

- 7ème prix : Teddy Noël - La Montagne 15ème - 16 ans.


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