Comores

Le verdict du procès de Me Larifou en délibéré pour mardi

L’avocat reste en détention

4 octobre 2003

Le verdict du procès de l’avocat et homme politique comorien, Saïd Larifou, qui a comparu jeudi devant le tribunal de première instance de Moroni, a été mis en délibéré pour mardi prochain 7 octobre.

Le procureur de la République Bazia Idi a requis une condamnation de trois mois de prison, dont deux avec sursis, à l’encontre de Me Larifou, actuellement détenu pour "atteinte à la sûreté de l’État", et qui comparaissait ainsi pour "outrage à magistrat". Il est reproché au chef du parti d’opposition Ridja d’avoir traité de "chiffon" ou "torchon" l’ordonnance de mise en détention qui lui a été présentée et qualifié les Comores de "république bananière" devant la juge qui instruit son dossier.
« Je suis là, non pour outrage à magistrat, mais bien pour avoir osé dénoncer un système qui a déjà broyé certains d’entre vous », a-t-il dit à la barre du tribunal, s’adressant ainsi au président du tribunal, le juge Omar Ben Ali. Il a, en outre, affirmé ne pas se souvenir exactement des propos qu’il a pu tenir à un moment où il était emporté parce que subissant « une injustice flagrante ». Il a cependant présenté des excuses pour le cas où il aurait tenu, sans le vouloir, des propos susceptibles de blesser la juge d’instruction.
Me Larifou était défendu par cinq avocats, à savoir le bâtonnier de Saint-Pierre, Me Botard Henry, Me Jean-Gilles Halimi du barreau de Paris, Me Alain Rapady du barreau de Saint-Denis, arrivés tous les trois jeudi à Moroni, et deux avocats comoriens, Me Said Ibrahim Fahmi et Me Mahamoud Ahamada.


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