2,2 milliards à trouver en 3 ans

Les allocations familiales pourraient diminuer

13 mars 2013, par Céline Tabou

Selon le Haut conseil, 2,2 milliards d’euros d’allocations familiales en 3 ans doivent être économisés, dans le cadre de la réforme des allocations familiales. L’objectif est de ramener la branche famille de la Sécurité sociale à l’équilibre d’ici 2016.

Ce sont les classes moyennes et supérieures qui feront certainement les frais de la nouvelle politique des allocations familiales.
(photo d’archives Toniox)

En 2016, le gouvernement prévoit un déficit de cette branche famille à 1,7 milliard d’euros, ajoutés aux 500 millions d’euros versé « en faveur des familles pauvres et modestes ». Le Haut conseil de la famille explique que « la pression à opérer sur les ménages par un ajustement de leurs prestations sociales et fiscales sur la période 2014-2016 [...] est significative ».
Au-delà des économies préconisées, Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, avait également souhaité des dispositions permettant de redistribuer plus de moyens aux familles les plus modestes. Selon le quotidien économique, "Les Echos", le rapport du Haut conseil de la famille sera présenté jeudi 14 mars, mais ne donnerait pas « pour l’instant, de piste précise », cependant « les classes moyennes et supérieures bénéficient largement de la politique familiale ».

1,7 milliard de déficits

La branche famille de la Sécurité sociale devrait accuser un déficit de 1,7 milliard d’euros en 2016, auxquels s’ajoute les hausses de prestations annoncées en décembre 2012 pour lutter contre la pauvreté, soit entre 400 à 500 millions d’euros à cette date. Ce rapport arrive alors qu’en décembre 2012, le gouvernement avait annoncé une réforme de la politique familiale, avec pour objectifs de réduire le déficit de la branche famille de la sécurité sociale et de mieux cibler les aides vers les plus modestes.
Cependant en vue d’atteindre les objectifs de croissance de 3% du PIB, le président de la Cour des comptes, Didier Migaud, avait estimé mi-février que l’imposition des prestations familiales était « un sujet qui [pouvait] être mis sur la table ». Parmi les scénarios évoqués par le gouvernement, il y aurait la division par deux des allocations familiales au-delà d’un certain seuil de revenus. Ce qui engendrerait un milliard d’euros d’économie en l’appliquant à 890.000 allocataires sur les 5 millions actuels.
Cette possibilité devrait provoquer un tollé, mais moindre par rapport à la suppression totale des allocations aux familles aisées. Le second scénario serait de militer à 1.500 euros par enfant, la réduction d’impôt maximale découlant de l’application du quotient familial, permettant de dégager un milliard. Le plafond du quotient familial a été réduit à 2.000 euros, contre 2.336 euros auparavant, afin de financer la hausse de l’allocation de rentrée scolaire.

Céline Tabou

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