Moyen-Orient

Les colonialistes israéliens intensifient la pression sur Gaza

L’armée israélienne attaque un camp de réfugiés peuplé par 89.000 Palestiniens

8 mars 2003

Après le terrible attentat suicide qui a fait 15 morts et trente blessés, mercredi, dans un bus à Haïfa, les représailles israéliennes ne se sont pas fait attendre : dès la nuit suivante, l’armée a lancé une nouvelle opération dans la bande de Gaza. Elle a été particulièrement violente et meurtrière, puisqu’en une seule nuit onze Palestiniens ont été tués et 140 autres blessés.
Cette fois, les cibles étaient les habitants du camp de réfugiés de Jabalyia, l’un des plus surpeuplés (89.000 habitants) et misérables de la bande de Gaza. Une quarantaines de chars et de blindés y ont pénétré, appuyés par des hélicoptères de combat. Pendant sept heures d’affilée, jusqu’à l’aube, le camp a été mis à feu et à sang. Selon des sources sécuritaires et médicales palestiniennes, deux chars voulant se dégager ont tiré des obus à fléchettes qui ont explosé au milieu d’un attroupement à l’entrée de la ville voisine de Jabaliya.
Les Palestiniens ont accusé Israël d’avoir commis un nouveau « crime de guerre », ce que l’armée a démenti, affirmant que des combattants palestiniens avaient opposé une vive résistance aux soldats, blessant deux d’entre eux. Parmi les 140 Palestiniens blessés, deux sont des journalistes employés par l’agence Reuters.
Par ailleurs, cinq Palestiniens ont été blessés par des tirs de l’armée, qui a dynamité près de Jénine deux maisons d’activistes accusés d’avoir perpétré des attentats. Elle a également réoccupé la vieille ville de Naplouse.
Un bouclage total de la Cisjordanie a également été décidé par le cabinet de sécurité israélien.


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