Premier anniversaire du décès de Fidel Castro

Les Cubains élisent les municipalités du Pouvoir populaire

27 novembre 2017

Cela fait un an que Fidel Castro est décédé. Ses dernières volontés indiquaient qu’il refusait que son nom porte le nom d’une place ou d’un monument. Aussi le premier anniversaire de la disparition de ce dirigeant historique du peuple cubain a été marqué par la désignation des assemblées municipales du Pouvoir populaire. Le premier scrutin avait été organisé sous la direction de Fidel Castro en 1974, qui avait dit à ce sujet : « Ce furent les plus pures dans l’histoire de notre pays : des élections sans compromis, sans fraudes, sans démagogie ni magouilles politiques. ». À Cuba, le système permet à un pauvre d’être élu.

Photo : Ricardo López Hevia

Les Cubains étaient appelés hier à élire les candidats qui ont été désignés, pour leur mérite, leur capacité et leur engagement envers le peuple, au cours des assemblées de nomination dans les 12 515 circonscriptions du pays.

Le processus de nomination, auquel 6 746 867 personnes ont pris part, soit 78,35 % des électeurs, s’est déroulé du 4 septembre au 30 octobre 2017.

Le scrutin désignait les délégués aux 168 assemblées municipales du Pouvoir populaire, parmi 27 221 candidats, dont 9 637 femmes (35,40 %) et 5 307 jeunes (19,49 %).

8 331 parmi les délégués actuels ont été désignés pour un nouveau mandat, soit 66,44 %.

Tôt dans la matinée, Bruno Rodriguez Parrilla, membre du Bureau politique du Parti et ministre des Relations extérieures, a voté au Bureau N° 2 de la 3e circonscription de la municipalité de Playa, dans la capitale.

Un exemple pour les États-Unis

Dans des déclarations à la presse, le ministre a souligné que le processus électoral attire l’attention de la communauté internationale du fait du contexte dans lequel il se déroule, et que le peuple cubain est fier d’exercer ce droit dans un contexte mondial agité, où les citoyens ont de plus en plus de difficultés pour exprimer librement la volonté dans des processus motivés par l’argent et les intérêts des entreprises.

Rodriguez Parrila a également évoqué la légitimité du système électoral cubain, fondé sur le mérite et la transparence, ainsi que sur sa grande capacité de mobilisation populaire.

« Les élections ont coïncidé avec le premier anniversaire du décès du commandant en chef, une date que notre peuple a rappelée d’une manière simple, émouvante et profonde. Son héritage est également présent dans ces élections », a déclaré le ministre des Relations extérieures.

Bruno Rodriguez Parrilla a également souligné que ce sont des moments où le blocus contre Cuba s’intensifie et qu’il est interdit aux citoyens étasuniens de se rendre sur l’île, alors que ce serait un privilège pour ces citoyens d’avoir un processus comme le nôtre.

« Puissent les Étasuniens bénéficier d’un processus électoral comme le nôtre et venir dans notre pays pour se forger leur propre opinion sur le système démocratique cubain », a conclu le ministre des Relations extérieures.

« Élections sans compromis, sans fraudes, sans démagogie »

Chaque province du pays s’est préparée pour que les élections du 26 novembre se déroulent dans les meilleures conditions. Quelques jours à peine avant les élections des délégués aux assemblées municipales du Pouvoir populaire, les détails ont été réglés dans la province de Matanzas afin d’assurer le succès des élections du 26 novembre, au cours desquelles plus de 300 000 électeurs sont attendus aux urnes. Dans la province, qui compte 996 bureaux de vote dans 672 circonscriptions, l’accent a été mis sur les activités de formation, 50 % des autorités électorales (plus de 8 000 dans le territoire) étant nouvelles dans ce processus.

Concernant les candidats, Diosbel Rojas, secrétaire de la Commission électorale provinciale, souligne que le nombre de personnes désignées a augmenté (2 233), les femmes (568), représentant 41,32 % du nombre total de candidats (1 373).

Le dimanche 30 juin 1974, les premières élections du Pouvoir populaire qui eurent lieu à Cuba commencèrent, à titre expérimental, dans cette province.

Pour qualifier l’importance de cet événement historique, Fidel Castro, le leader historique de la Révolution cubaine, qui s’intéressa aux moindres détails de ce processus, déclara : « Ce furent les plus pures dans l’histoire de notre pays : des élections sans compromis, sans fraudes, sans démagogie ni magouilles politiques. »

Ce territoire eut le privilège de tester les méthodes, les mécanismes, les règlements et tout ce qui concerne la constitution des Pouvoirs populaires avant que ce mécanisme appliqué au niveau national.

Source : Granma

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