Objectifs de développement durable

Les données au service de la recherche de solutions aux plus grands défis

23 octobre 2018

Des experts internationaux en données provenant de bureaux nationaux de statistiques, du secteur privé, d’ONG, d’universités et d’organisations internationales et régionales entament ce lundi le Forum mondiale des Nations Unies sur les données, une conférence de trois jours à Dubaï, au Emirats arabes unis, dans le but d’accélérer les progrès sur les Objectifs de développement durable (ODD).

Réfugiés sur l’île grecque de Lesbos. (photo Louisa Gouliamaki/IRIN)

Les experts lanceront des solutions innovantes pour améliorer les données sur les migrations, la santé, le genre et de nombreux autres domaines clés du développement durable lors du deuxième Forum annuel qui se tient au Madinat Jumeirah Convention Center, a annoncé dimanche un communiqué de l’ONU.
La conférence, qui se terminera mercredi, compte plus de 80 sessions et événements parallèles. Elle est considérée comme une occasion cruciale pour les principaux producteurs et utilisateurs de données et de statistiques de trouver des moyens de fournir de meilleures données aux décideurs et aux citoyens dans tous les domaines du développement durable, indique le communiqué.

La question des migrations

S’exprimant à la veille de la séance d’ouverture, Liu Zhenmin, Secrétaire général-adjoint aux Affaires économiques et sociales de l’ONU, a souligné l’importance cruciale de disposer de données de qualité pour atteindre les objectifs de développement durable.
« Il est essentiel de disposer de données précises, fiables, actualisées et ventilées, suivant le nombre sans précédent d’objectifs économiques, sociaux et environnementaux dans le Programme 2030. Au Forum mondial sur les données de l’ONU, je m’attends à ce que de nouveaux partenariats soient forgés, des engagements annoncés et un soutien renforcé », a-t-il indiqué.
La conférence a lieu deux mois avant l’adoption attendue par les Etats membres du Pacte mondial pour les migrations du tout premier accord global des Nations unies sur une approche commune des migrations internationales.
L’une des séances de haut niveau portera sur l’amélioration des données de migration afin d’aider à définir de nouvelles stratégies permettant de mieux suivre plus de 258 millions de migrants dans le monde, y compris par le biais de sources de données en temps réel telles que les enregistrements d’appel : cela servira de contribution à la conférence de décembre.

Téléphones, réseaux sociaux et satellites

Le financement des données et des statistiques, ainsi que les moyens de combler le déficit de financement et les données manquantes existant dans de nombreux pays seront au centre des débats du Forum de cette année, à un moment où les pays en développement sont confrontés à un déficit de 200 millions de dollars par an et à plus de 100 pays ne disposant pas de données complètes sur l’enregistrement des naissances et des décès : un manque de financement et de capacités sont des contraintes sérieuses pour de nombreux pays, indique le communiqué.
Parmi les autres questions à examiner figurent le besoin de données ouvertes et la manière de faciliter le partage de données et l’intégration de nouvelles sources de données dans les statistiques officielles.
Selon le communiqué, le Forum lancera ou avancera un certain nombre de solutions pratiques, notamment pour l’utilisation de sources de données non traditionnelles telles que les enregistrements de téléphones portables et bancaires, les médias sociaux, les observations de la terre et les données géo-spatiales.

N’abandonner personne

Les projets à présenter comprennent l’utilisation d’images satellitaires à haute résolution pour cartographier la pauvreté, mesurer la fertilité des sols et améliorer la productivité agricole. Certaines séances examineront les avantages et les risques liés à l’utilisation de nouvelles sources de données pour le bien public, y compris les questions de confidentialité et de gouvernance des données, selon le communiqué.
Plusieurs initiatives se concentrent sur les moyens de mieux comptabiliser les minorités et les groupes vulnérables et d’améliorer les données sur le genre, de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte, et de protéger les droits de l’homme, et sur la manière dont les journalistes de données peuvent travailler avec les bureaux nationaux de statistique pour mieux informer le public.

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