
Un vrai calendrier scolaire réunionnais n’est pas pour demain
28 juin, parLe calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
17 avril 2008
Depuis quelques jours, la hausse des prix des céréales provoque de violentes émeutes dans une trentaine de pays parmi les plus pauvres de la planète. Les “experts” occidentaux se penchent sur la crise et évoquent divers facteurs : la spéculation internationale, la croissance démographique, la hausse du cours du pétrole, le développement des agrocarburants (100 millions de tonnes de céréales sont utilisées annuellement pour les produire), la rapidité des changements des habitudes alimentaires, etc. Sans négliger l’intérêt de ces analyses, il y a lieu de s’interroger sur les causes proprement politiques. Prenons le cas exemplaire de Haïti où des milliers de personnes manifestent depuis des jours au cri de Nou grangou ! (« nous avons faim » en créole) car le prix du riz, céréale de base des Haïtiens, y a connu une hausse brutale, le sac de 50 kilos passant de 35 à 70 dollars en peu de temps alors que 80% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Jusqu’au début des années 1980, Haïti pratiquait l’autosuffisance alimentaire et produisait l’essentiel du riz consommé localement. Aujourd’hui, près de 80% du riz consommé par les haïtiens est importé des USA. L’île a perdu sa souveraineté alimentaire et dépend désormais étroitement de l’aide internationale. Comment en est-on arrivé là ?
En 1995, un an après le retour au pouvoir du Président Aristide soutenu par les USA, le FMI a contraint Haïti à réduire ses tarifs douaniers sur le riz de 35% à 3%, ouvrant ainsi la porte à une forte augmentation des importations de cette céréale (+ 150% entre 1994 et 2003) et provoquant l’effondrement de la production locale au point que les régions rizicoles concentrent aujourd’hui les taux les plus élevés de malnutrition et de pauvreté.
La crise a une origine politique : les grandes puissances imposent aux pays pauvres de démanteler leurs protections douanières, mais elles se réservent, elles, le droit de subventionner leur agriculture. Le marché mondial du riz est dit “résiduel”, c’est-à-dire que l’essentiel de la production ( plus de 90%) de riz est produit et consommé localement. Parmi les pays exportateurs, les USA mènent une politique délibérée de production excédentaire à des fins d’exportation, politique soutenue par une quantité importante de subventions publiques directes ou indirectes. Car le coût de production du riz américain est deux fois plus élevé que celui de ses principaux concurrents : selon une étude du Département d’Etat, les 2/3 des producteurs américains seraient incapables de couvrir leurs coûts de production s’ils ne recevaient des aides massives du gouvernement. Si l’on prend des chiffres précis, entre 2000 et 2003, la culture et le traitement d’une tonne de riz blanc US coûtaient en moyenne 415 dollars mais grâce aux subventions, cette même tonne se vendait 274 dollars sur le marché de l’exportation soit 34% en dessous de son coût réel. Ce qui a permis au riz US d’être moins cher que le riz haïtien et de s’imposer en situation de quasi monopole sur ce marché, provoquant l’effondrement de la production locale et la ruine des petits cultivateurs. Non seulement les producteurs de riz américains bénéficient de subventions diversifiées, mais ils peuvent aussi écouler leurs stocks dans le cadre de l’aide alimentaire qui devient ainsi, cyniquement, un instrument de conquête des marchés locaux. Les émeutes de la faim en Haïti sont certes directement provoquées par la flambée du cours mondial des céréales, mais elles sont avant tout une conséquence de la dépendance alimentaire créée par la politique de dumping commercial des Etats Unis combinée à la “libéralisation” des échanges imposée par le FMI.
Jean-Pierre Marchau
(Saint-Denis)
Le calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
Le Conseil départemental a décerné, le vendredi 27 juin, les prix « Thérèse Baillif » et « Célimène » lors d’une cérémonie organisée dans (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mé dam zé méssyé, la sossyété,dsi la késtyonn fors néna la fors natirèl, sak wi gingn an néssan épi an grandissan korèktoman. Mwin lé sirésèrtin (…)
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)