Chine

Les enseignants non officiels

Les métiers qui disparaissent silencieusement dans la société chinoise -4-

27 octobre 2003

Les enseignants non officiels relèvent d’une profession officieuse qui existe depuis l’avènement de la République populaire de Chine. Par le passé, comme l’enseignement dans certaines régions montagneuses pauvres restait difficile et que l’État n’avait pas suffisamment de moyens pour le financer, des autorités de commune populaire, de district ou de préfecture réunissaient elles-mêmes des fonds pour employer des enseignants non officiels. Ces derniers n’appartiennent généralement pas à un organisme fixe, jouissent d’un salaire nettement plus bas que les enseignants officiels et ne bénéficient ni de subventions médicales, ni d’une pension de retraite, ni de primes. Bref, le métier qu’ils exercent ne peut être considéré que comme un "bol de riz en terre cuite". Assumer les mêmes responsabilités que les enseignants officiels pour un traitement instable, voilà la situation réelle de ces enseignants censés être rémunérés par des collectivités. Dans certaines régions situées au fin fond de montagnes à l’accès difficile, les enseignants non officiels n’ont souvent pour salle de classe qu’un vieux temple délabré et doivent, faute de mieux, fabriquer eux-mêmes des craies avec de la chaux. Avec quelques dizaines d’enfants inscrits, ils ont à enseigner à la fois la langue chinoise, les mathématiques, la culture physique, la musique et les beaux-arts. Il n’est donc pas difficile d’imaginer l’intensité de leur travail !
Malgré cela, les autorités locales retardent de temps à autre le paiement de leur salaire en leur disant : « Soyez compréhensif, nous faisons face à une situation difficile ! Travaillez bien et patientez, un jour on vous admettra comme professeur officiel ». C’est ce que font ces pauvres enseignants non officiels, mais il arrive que lorsque arrive le Nouvel An chinois, on ne leur distribue que quelques caisses de bière à la place de leur salaire...
C’est dans de telles conditions que bon nombre d’enseignants non officiels ont accompli leur tâche sans ménager leurs efforts. Actuellement, le gouvernement chinois a décidé de consacrer davantage de moyens à l’amélioration du statut et des conditions de travail des enseignants non officiels. Aussi, le titre d’"enseignants non officiels" a-t-il été supprimé et ces derniers sont enfin dotés d’un statut officiel.

Renforcement de la surveillance des épidémies
Un système de rapport, de surveillance et de contrôle du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) a été mis en place sur l’ensemble du territoire de la Chine, afin de rendre public en temps voulu la réapparition de cette épidémie, a dit vendredi Xiao Donglou, directeur adjoint du Département du contrôle des maladies du ministère de la Santé publique (MSP) lors de son interview accordée à l’Agence Xinhua ( Chine Nouvelle).

Si de nouveaux cas suspects de SRAS surviennent, les hôpitaux des districts et des cantons devront rapporter la situation sans tarder via Internet ou par téléphone. Les groupes d’experts au niveau provincial et ceux au niveau national seront tenus de se rendre sur le lieu touché par l’épidémie en moins de 12 heures et de 24 heures, a indiqué le responsable.

2.800 centres de prévention et de contrôle des maladies ainsi que les stations anti-épidémiques ont été instaurés dans les districts et préfectures de Chine, en plus de 145 points de surveillance et de contrôle, dans l’objectif de traiter à temps les maladies épidémiques, particulièrement le SRAS.

Le ministère de la Santé publique a renforcé la gestion de la sécurité dans les laboratoires de recherche sur le SRAS. La formation du personnel médical spécialisé dans la prévention et le traitement des maladies épidémiques s’effectue régulièrement en Chine, a encore dit cet officiel.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus