Forum mondial du sport

Les femmes ont le droit d’être des sportives

Non à la discrimination anti-femmes

30 août 2003

Mardi, dans le cadre de la manifestation organisée à Saint-Denis, près de Paris, un débat avait pour thème ’Et si la femme était l’avenir du sport ?’.

Depuis les premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne, les femmes ont su se faire une place dans ce rassemblement quadriennal du sport mondial. En 1896, leur participation était purement et simplement interdite. En 2000, aux derniers Jeux de Sydney, les femmes représentaient 42% des athlètes. Mais ce chiffre ne doit pas masquer la réalité : le sport féminin souffre encore de multiples discriminations.
Parmi elles : l’audience médiatique. « Pour que les télévisions acceptent de diffuser nos compétitions », explique Olivier Krumbholz, entraîneur de l’équipe de France féminine de handball, « il faut que notre équipe parvienne au moins en finale d’un événement majeur ! ». Avant de retomber dans l’anonymat le plus complet.
Un témoignage que confirme Catherine Louveau, enseignante à l’université de Paris-XI et sociologue du sport. « Lorsque l’on daigne montrer du sport féminin, c’est quasi exclusivement dans des disciplines typiquement féminines, comme la gym ou le patinage. Là où, finalement, elles répondent aux canons de la beauté... Quant aux journalistes, ils s’étendent souvent plus sur la grâce que sur la performance. Comme si, au fond, il y avait incompatibilité entre être sportive et être féminine ». « Signe des temps, sur un an, seul 1% de la place des magazines féminins a été consacrée aux sportives ».
« La possibilité pour les femmes de faire du sport va avec la reconnaissance qu’elles ont dans la société », reprend Catherine Louveau. « Dès la petite enfance, la distribution des rôles entre filles et garçons a la vie dure. Je suis convaincue que le changement doit aussi venir de là. Pourquoi dit-on qu’une fille qui fait du foot est un "garçon manqué" ? Pourquoi ne serait-ce pas une "fille réussie" ? »
Chacun s’accorde, enfin, à reconnaître que seule une politique volontariste, à l’image de la parité, peut inverser la vapeur. Et une intervenante dans le public de réclamer, sous les applaudissements, que la résolution du Parlement européen refusant les manifestations sportives où des délégations se présentent sans femmes soit appliquée dès les prochains Jeux d’Athènes.

Médaille d’or pour l’Algérie aux 400 mètres handisport
L’Algérien Mohamed Allek a remporté jeudi la médaille d’or de l’épreuve des 400 mètres IMC (Infirme Moteur Cérébral) de démonstration handisport aux championnats du monde d’athlétisme qui se déroulent depuis samedi à Paris. En remportant l’épreuve avec un temps de 55 secondes 33 devant le Néozélandais Mattew Slade (56 secondes 63) et le Français Lamouri Rahmouni (57 secondes 81), il offre ainsi à son pays sa première médaille dans ces championnats. Déjà détenteur du record du monde avec 54 secondes 66 en 2000 à Sydney, l’Algérien, donné largement favori au départ de la course, vient ajouter un nouveau titre à son palmarès. Avec cette nouvelle victoire, il s’affirme comme une star mondiale et demeure le maître incontesté de sa discipline.
Le Sud-Africain Brits Okkert gagne l’argent au saut à la perche
Le Sud-Africain Brits Okkert a remporté jeudi la médaille d’argent du saut à la perche aux 9ème Championnats du monde d’athlétisme de Paris, avec une performance de 5 mètres 85, derrière l’Italien Giuseppe Gibilisco (5 mètres 90) et devant le Suédois Patrick Kristiansson (5 mètres 85). Brits Okkert, 30 ans, gagne sa première médaille mondiale et améliore son propre record qui était de 5 mètres 80. Cette victoire permet à l’Afrique du Sud de totaliser, depuis l’ouverture de la compétition, deux médailles dont une en or gagnée lundi par Jacques Freitag au saut en hauteur avec un bond de 2 mètres 35.

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