Les Français prêts à sanctionner Raffarin

15 mai 2004

À un mois des élections européennes du 13 juin prochain, deux Français sur trois ont l’intention de voter de la même façon qu’aux Régionales. C’est à dire licencier définitivement le chef du gouvernement UMP, qui persiste dans sa politique ultralibérale, catastrophique pour l’avenir.

Après la grande victoire des forces de progrès aux élections régionales et cantonales du 28 mars dernier, les Français ne semblent éprouver ni regret, ni volonté de conforter le gouvernement Raffarin III. Bien au contraire. En effet, seuls 11% d’entre eux ont l’intention de voter lors des élections européennes pour un autre courant politique que pour celui pour lequel ils ont déjà voté lors des élections régionales. Ils sont à l’inverse 64% à avoir l’intention de voter pour le même courant politique et 25% à ne pas se prononcer.
C’est ce qu’annonce un sondage réalisé par l’institut BVA les 5 et 6 mai derniers auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
"Cette étude montre qu’il existe un espace significatif pour une campagne électorale réellement européenne, et qu’il existe une attente des électeurs pour que les listes qui solliciteront leur suffrage leur démontrent ce qu’ils peuvent en espérer sur le plan social, comme sur le plan sécuritaire", commente Jérôme Sainte-Marie, directeur de BVA Opinion.


Michel Vergoz : Paris a décidé, donc c’est bon

Lors d’une conférence de presse tenue hier par son premier secrétaire, la fédération de La Réunion du Parti socialiste a annoncé que le Bureau national du PS a retenu Jean-Claude Fruteau pour être son candidat aux élections européennes dans la 8ème circonscription de la République, soit l’ensemble de l’Outre-mer. Michel Vergoz a indiqué que pour la fédération cette décision est bonne car elle a été prise "par la plus haute autorité de Paris".
Rappelons que le député socialiste réunionnais Christophe Payet, comme les deux autres députés socialistes des D.O.M., a protesté contre cette désignation car elle va à l’encontre d’un "principe fixé par le PS", à savoir désigner à chaque élection à tour de rôle un candidat originaire d’un des départements d’outre-mer. Cette année, cela devait être le tour d’un Antillais ou d’une Antillaise. En raison du non respect de cette “règle du tourniquet”, Christophe Payet s’est déclaré "solidaire" des autres députés socialistes ultra-marins et de leurs fédérations.
Autre sujet d’actualité commenté : le combat mené par les emplois-jeunes de l’Éducation nationale (les aides-éducateurs) pour obtenir les postes d’assistants d’éducation. Selon Michel Vergoz cette solution est "farfelue". Pour lui, face au désengagement de l’État, la solution serait que les collectivités participent à l’application de la convention pluriannuelle permettant de reconduire les emplois-jeunes pendant trois années supplémentaires. Une position en contradiction avec celle exprimée par les personnes concernées et par les représentants de toutes les collectivités réunionnaises, solidaires des aide-éducateurs.

Eiffel


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