Nouveau Traité européen

Les Français sont dispensés de donner leur avis

21 décembre 2007

Les 27 chefs d’Etat ou de gouvernement de l’Union Européenne ont signé à Lisbonne le traité « simplifié ».
« Une chance pour l’Europe », pour les partisans du Président de la République.

« Seule l’union peut faire la force, seule l’union peut faire ce dont aucun pays européen n’est capable individuellement : réguler la mondialisation, en dégager les bienfaits, en juguler les méfaits », écrit dans un communiqué Patrick Devedjian, Secrétaire général de l’UMP.
Les députés Nouveau Centre (NC) voient dans le Traité de Lisbonne « une chance pour l’Europe », et ont appelé à « la relance de la construction européenne et au retour de la France dans le projet européen ».

Un déni démocratique

Autre son cloche à droite, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan de déclarer : « ce refus assumé du suffrage universel démontre que leur construction européenne n’est plus seulement inefficace mais désormais illégitime ».
A l’extrême gauche, la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), estime que « le nouveau Traité européen est un déni de démocratie de la part de Nicolas Sarkozy ».
« Ce coup de force est inadmissible. Ce que le peuple a décidé ne peut être confirmé ou contredit que par le peuple lui-même »,
déclare le PCF. Le parti réaffirme donc « l’impératif d’une consultation des peuples, par voie référendaire ».
Même son de cloche pour Jean-Pierre Chevènement, qui souligne qu’il est encore temps de « donner la parole au peuple : 363 parlementaires français, soit les 2/5ème des membres du Congrès, peuvent refuser d’entériner la réforme de la Constitution. En le faisant, ils contraindront le Président de la République à revenir au référendum ».
Quant au PS, où la question fait débat, il n’a pas réagi. Même pas un mot pour réclamer que les Français s’expriment par voie référendaire. Où est passée la démocratie ?


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus