Négociation sur le statut de l’archipel

Les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie acceptent un élargissement du corps électoral

5 juin 2023

Le ministère de l’Intérieur assure qu’un accord est en passe d’être trouvé avec les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie sur la composition du futur corps électoral pour le scrutin provincial.

En effet, les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont accepté le principe d’un élargissement du corps électoral pour le scrutin provincial de 2024. Cet sujet était un des points de blocage dans les discussions sur le futur statut de l’archipel, d’après le ministère de l’Intérieur et des Outremer.

En visite depuis le 1er mai en Nouvelle-Calédonie, le ministre Gérald Darmanin conduit une nouvelle série de négociations bilatérales avec les indépendantistes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) et les partisans du maintien de l’archipel sous l’autorité de Paris.

En vertu de l’accord de Nouméa signé en 1998, trois référendums d’autodétermination ont rejeté l’indépendance. Mais le dernier, en décembre 2021, est contesté par le FLNKS. Depuis, le gouvernement tente de relancer le dialogue entre les deux camps sur l’avenir de l’archipel.

Pour l’heure, les négociations n’ont pas permit la tenue de discussion tripartites. De plus, loyalistes et indépendantistes s’opposent sur la composition du corps électoral pour le scrutin provincial prévu en 2024. Les loyalistes sont favorables à son élargissement, ce que les indépendantistes ont toujours refusé jusque-là.

Lors des dernières discussions, « l’État a proposé sept ans de résidence (en Nouvelle-Calédonie pour être inscrit sur les listes électorales, NDLR) et l’intégration des 11.000 natifs calédonien pour l’instant exclus du vote », a rapporté le ministère.

« Le FLNKS a répondu oui pour les natifs et ’dix ans minimum’ (de résidence), sous réserve de travaux techniques à mener dans les prochaines semaines », a poursuivi la même source à l’Agence France Presse. « C’est une énorme avancée dans le processus de discussion », s’est-on réjoui dans l’entourage du ministre.

Lors de sa visite - la troisième depuis novembre 2022-, Gérald Darmanin a présenté aux deux camps un bilan de l’accord de Nouméa et un « audit de la décolonisation » qui a fait l’objet de vives réserves de la part du FLNKS.


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