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Les Italiens de nouveau aux urnes

Incertitude au bout de deux jours de scrutin

mardi 26 février 2013, par Céline Tabou


Les Italiens votent encore aujourd’hui pour les élections législatives, alors que les médias mettent en avant la tentation du vote sanction, mêlée à l’incertitude des résultats de ce scrutin. Très suivi par les marchés financiers, ces derniers craignent un blocage politique pouvant relancer la crise de la zone euro.


Les résultats officiels n’étaient pas attendus avant la nuit dernière ou ce matin. Dimanche, à la fermeture des bureaux de vote, la participation était de 54%, selon le ministère de l’Intérieur. Pier Luigi Bersani, ancien ministre de l’Industrie et chef de file du Parti démocrate, serait en tête dans les derniers sondages. Cependant, le rejet des mesures d’austérité mises en place par Mario Monti, depuis 2011, laisse douter de l’issue de ces résultats.

A la Chambre des députés, la coalition devra obtenir une majorité de 54%, soit 340 des 630 sièges, tandis qu’au Sénat, les 315 sièges sont attribués région par région en fonction du poids démographique et de l’influence de chaque coalition dans celles-ci.

Doute et lassitude

«  Ce sera un vote sanction, peut-être une révolte » a écrit le quotidien, "Corriere della Sera" dans son édition de lundi 25 févier. Tandis que le "Gionale daily", qui appartient au frère de Silvio Berlusconi, appelant les électeurs à ne pas baisser les bras. Dans les rues, l’agence de presse Reuters a interrogé des Italiens, fatigués de la situation économique et politique.

Paolo Gentile, un avocat romain de 49 ans, a expliqué «  J’en ai assez des scandales et du vol » , ajoutant «  nous avons besoin de gens jeunes et nouveaux au parlement, pas des vieux partis, qui sont totalement discrédités  ». Viola Rossi, une retraitée romaine de 80 ans, a elle indiqué, «  J’ai voté pour le PD parce qu’une victoire du PD est la seule façon d’avoir un gouvernement stable et nous avons besoin de stabilité, ou bien nous finirons comme la Grèce ».

En tête des intentions de vote avec en moyenne 34,7%, la coalition de gauche emmenée par le Parti démocrate (PD, gauche) de Pier Luigi Bersani, a eu un programme centré sur la proximité et du pragmatisme. Tandis que l’alliance de droite qui réunit le Peuple de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi et la Ligue du Nord, fédéraliste, suivait à cinq points environ.

Une instabilité possible

Le M5S, de l’humoriste Beppe Grillo, était crédité de 16% environ des intentions de vote. Celui-ci a canalisé « la frustration d’une population exaspérée par l’austérité et les scandales de corruption, a attiré les foules à chaque étape de son Tsunami Tour » , ont noté les agences de presse. Quand aux centristes de Mario Monti, président du Conseil étaient donnés à 13,6%.

«  Il y a des ressemblances entre les élections italiennes et celles de l’an dernier en Grèce, dans la mesure où les partis pro-européens perdent de l’avance face aux forces populistes  », a déclaré à l’AFP, Riccardo Barbieri, chef économiste chez Mizuho. Ce dernier a expliqué que qu’il est vraisemblable qu’une alliance entre la gauche de Pier Luigi Bersani et les centristes de Mario Monti, se mettent en place afin de privilégier les partenaires européens de l’Italie et les marchés financiers.

Une majorité de centre gauche semble se dessiner à la Chambre des députés, la situation pourrait être bien différente au Sénat, où la droite, forte de son implantation dans les régions, souhaite être toute puissante pour s’opposer à la politique d’un éventuel gouvernement Luigi Bersani.

Céline Tabou


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