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Réunion d’information organisée par le préfet de Savoie et le maire d’Annemasse
30 mai 2003
Rassemblés lundi soir, les commerçants d’Annemasse ne se laissent pas complètement gagner par une psychose aux accents racistes, complaisamment alimentée par certains médias locaux, comme le montre ci-après cet article paru dans ’l’Humanité’.
On s’attend à entendre vomir sur les altermondialistes, abhorrer la terre entière, maudire la mondialisation et l’antimondialisation, le capitalisme et l’anticapitalisme, Chirac et Bové, le G8 et les "casseurs", tous autant qu’ils sont étrangers. Et puis non, enfin pas vraiment, en tout cas pas à la hauteur du pari - même prévenu, on croit toujours un peu ce que disent les journaux. Lundi soir, à Gaillard, dans l’agglomération d’Annemasse, plusieurs centaines de commerçants et membres de professions libérales sont venus écouter et, au besoin, interpeller Jean-François Carenco, le préfet de la Haute-Savoie, et Robert Borrel, le maire apparenté PS de la ville. « Nous avons l’obligation d’accueillir ceux qui veulent exprimer une opinion opposée à celles des gouvernants », plaide en ouverture Jean-François Carenco. « Le travail mené avec la partie visible de l’iceberg, les antimondialistes du CHARG8, porte ses fruits. Nous avons établi, je crois, des rapports de confiance réciproque. À ce stade, tout est prévu et si tout se passe bien, il y a juste 50.000 consommateurs en plus dans la ville ». Brouhaha incrédule dans la salle. « Je ne peux pas vous donner de détails, reprend-il, mais je peux vous assurer que vous n’aurez jamais vu autant de compagnies de CRS dans cette ville. À l’intérieur de l’agglomération, je donne pour consignes de ne pas faire de contrôles d’identité, mais d’assurer une surveillance étroite avec des policiers en civil notamment. En cas de dégradations sérieuses et de menaces sur les personnes, je ne plaisante pas : interpellations, transfert au parquet ou reconduite à la frontière. Soyons sereins et confiants ! Nous aurons peut-être quelques casseurs, mais je peux témoigner que l’écrasante majorité des gens qui viendront ne seront pas là pour ça, bien au contraire ! »
Au premier rang, Joëlle se dresse, comme une seule femme, dès la fin du laïus préfectoral. « Moi, je suis commerçante et depuis la dernière rencontre, j’ai été amenée à réfléchir. On ne peut pas imaginer une ville morte, avec tous les rideaux de fer baissés, avec tous les magasins barricadés. Ce serait épouvantable, hostile. Oui, c’est ça, c’est nous qui, dans ce cas, nous ouvririons les hostilités face à nos hôtes. On les agresserait, il faut bien le mesurer. On n’est plus au Moyen Âge, on ne peut pas relever le pont-levis quand des étrangers viennent chez nous. On est des gens normaux ; on peut accueillir du monde. À titre individuel, je ne sais pas trop ce que c’est un anticapitaliste ou un altermondialiste ; par contre, je connais des humains, des femmes, des hommes, des touristes ! » Une partie de la salle applaudit. « Franchement, je ne veux pas vous donner de conseil », argue Jean-François Carenco, « mais je partage complètement la position de madame ».
Un marchand de fringues expliquant qu’il n’a pas vraiment peur, mais qu’il n’aura pas de clients « à cause de la psychose et des difficultés de circulation », envisage de fermer et demande des précisions sur les conditions d’indemnisation. « Vendez des cagoules ! », ricane le préfet quand le naturel revient au galop. « Je peux vous payer si vous subissez une perte d’exploitation, mais je ne vais pas vous financer des vacances quand même ». Au fond, un autre se lève : « Moi, je suis d’accord pour rester ouvert, mais bon, je ne suis pas très loin des campements et je représente une enseigne que les antimondialistes exècrent. Pas la première, mais la deuxième ou la troisième. En faisant des hamburgers, on représente la mondialisation par excellence. Alors qu’est-ce que je fais ? »
Pour Robert Borrel, « c’est vrai que les altermondialistes exècrent vos steaks hachés, mais ils ne cassent pas ; ceux qui cassent, ce sont les gens qui aiment vos produits ». Et Jean-François Carenco de surenchérir : « Autour des villages d’accueil et des centres de convergence, on a pu constater que les manifestants n’étaient jamais violents ; et puis, vous savez, Gênes a fait beaucoup de mal aux antimondialistes ». Très mal, en effet, moins en termes d’images politiques qu’en termes de violences physiques et psychiques : Carlo Giuliani abattu, entre six cents et mille blessés graves, une entreprise de tabassage de masse, des humiliations et des tortures dans les lieux de détention.
La réunion s’achève, sans fracas, dans le ronron révisant l’histoire de la répression génoise. C’est un souvenir solitaire, mais au fond partagé par des milliers de manifestants cabossés, qui surgit à ce moment-là, celui d’un petit kiosque à journaux, ouvert à tous les vents lacrymogènes, avec un patron pourvoyeur de pansements et d’eau fraîche pour les blessés, intact dans la boucherie et le chaos sciemment planifiés par la police et le gouvernement italiens.
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