Crise en Europe

Les plans d’austérité font augmenter la dette publique : 88,2% du PIB

24 juillet 2012

Contrairement aux objectifs annoncés, les plans d’austérité ne font pas baisser la dette publique. Cela amène à s’interroger une nouvelle fois sur le véritable objectif des politiques de casse sociale imposées aux peuples. Dans un communiqué, Eurostat publie ces données.

À la fin du premier trimestre 2012, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s’est établi à 88,2% dans la zone euro (ZE17), contre 87,3% à la fin du quatrième trimestre 2011. Dans l’UE27, le ratio a augmenté passant de 82,5% à 83,4%. Par rapport au premier trimestre 2011, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s’est accru tant dans la zone euro (passant de 86,2% à 88,2%) que dans l’UE27 (de 80,4% à 83,4%).
À la fin du premier trimestre 2012, les titres autres que les actions ont représenté 78,3% de la dette publique de la zone euro et 79,3% de celle de l’UE27. Les crédits ont compté pour 17,8% de la dette publique dans la zone euro et 15,6% dans l’UE27. Le numéraire et les dépôts ont représenté 2,8% de la dette publique dans la zone euro et 3,8% dans l’UE27.
En raison de l’implication des gouvernements de l’UE dans l’aide financière à certains États membres, et afin d’obtenir une image plus complète de l’évolution de la dette publique, des données trimestrielles sur les prêts intergouvernementaux sont également publiées. La part des prêts intergouvernementaux dans le PIB à la fin du premier trimestre 2012 était similaire dans la zone euro et dans l’UE27, s’élevant respectivement à 1,2% et 0,9% du PIB.
À la fin du premier trimestre 2012, les ratios de la dette publique par rapport au PIB les plus élevés ont été observés en Grèce (132,4%), en Italie (123,3%), au Portugal (111,7%) et en Irlande (108,5%), et les plus faibles en Estonie (6,6%), en Bulgarie (16,7%) et au Luxembourg (20,9%).

L’Espagne dans les plus fortes hausses

Par rapport au quatrième trimestre 2011, vingt-et-un États membres ont enregistré une hausse du ratio de leur dette publique par rapport au PIB à la fin du premier trimestre 2012, et six une baisse. Les plus fortes hausses du ratio ont été constatées en Lituanie (+4,0 points de pourcentage pp), au Portugal (+3,8 pp), en Espagne (+3,7 pp) et en Belgique (+3,6 pp), et les baisses les plus marquées en Grèce (-33,0 pp), en Hongrie (-1,8 pp) ainsi qu’au Danemark (-1,5 pp). Il convient de noter que la variation du ratio de la dette publique entre deux trimestres successifs peut être influencée dans certains cas par des tendances saisonnières.
Par rapport au premier trimestre 2011, vingt-trois États membres ont enregistré une hausse du ratio de leur dette publique par rapport au PIB à la fin du premier trimestre 2012, et quatre une baisse. Les plus fortes hausses du ratio ont été observées au Portugal (+17,2 pp), à Chypre (+11,0 pp) et en Irlande (+8,2 pp), et les baisses les plus importantes en Grèce6 (-20,0 pp) et en Hongrie (-4,1 pp).

Union européenne

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