Crise alimentaire

Les prix continuent à augmenter à Haïti

16 juillet 2008

La plupart des produits alimentaires de base ont subi une hausse considérable depuis les manifestations d’avril dernier contre la cherté de la vie, constate AlterPresse. Voici un extrait de cette dépêche datée du 14 juillet, où en France sont commémorées chaque année les valeurs de la démocratie.

Les prix des produits tels que le riz, le maïs, la farine, le sucre blanc, l’huile, les lames, les mangues ont fortement augmenté.
La palme revient au sac de maïs qui était à 400,00 gourdes l’année passée et qui aujourd’hui revient à 1050,00 gourdes (1,00 dollar US = 37,50 gourdes). Sur le marché, la marmite de maïs haïtien coûte 100,00 gourdes, donc moins cher que le maïs importé de Etats-Unis qui est à 150,00 gourdes la marmite.
Le riz du pays est passé de 125,00 gourdes à 225,00 gourdes la marmite. Le prix du riz en provenance des Etats-Unis a cependant diminué. Avant la crise, le sac de riz états-unien s’élevait à 2500,00 gourdes et depuis il est à 2000,00 gourdes.
Cette différence de prix pour ce produit peut être préjudiciable aux producteurs haïtiens.
La marmite de petit mil qui revenait à 45,00 gourdes s’élève aujourd’hui à 100,00 gourdes.
S’agissant du blé, l’année dernière, la marmite vacillait entre 60,00 gourdes et 75,00 gourdes, mais aujourd’hui, elle atteint les 125,00 gourdes.
La marmite de blé qui coûtait entre 60,00 gourdes et 75,00 gourdes a presque doublé aujourd’hui et s’élève à 125,00 gourdes. De même pour le sac de farine qui est passé de 900,00 gourdes à 1500,00 gourdes.
Le prix du sucre a connu une légère hausse. Le sac de sucre états-unien était à 1250,00 gourdes en avril et aujourd’hui il vaut presque 1500,00 gourdes. Une marmite de sucre blanc revient à 110,00 gourdes alors qu’une marmite de sucre roux, fabrication locale, revient à 100,00 gourdes.


Le défi du développement durable

Hausse des prix des matières premières, augmentation du coût du transport, croissance de la population, évolution du mode de consommation vers un "modèle" occidental : la flambée des prix de produits de première nécessité a des causes structurelles. Elle touche de plein fouet des peuples qui ont déjà de grandes difficultés pour survivre.
Et à Haïti, les émeutes de la faim n’ont pas empêché l’inflation de se poursuivre.
C’est une des manifestations les plus claires de la crise de civilisation qu’est en train de connaître le monde. Le droit à la nourriture n’est pas garanti pour tous.
Cela souligne toute l’importance de construire un autre type de développement, qui fixe comme priorité d’arrêter les gaspillages de toute sorte, et qui repose sur la solidarité entre les peuples du monde.
C’est lorsque cet objectif sera atteint que les valeurs célébrées en France le 14 juillet seront universelles. Garantir l’égalité de tous sur la planète, c’est le défi du développement durable.


37 pays concernés

Selon la FAO, 37 pays connaissent actuellement des crises alimentaires (locales ou généralisée, conjoncturelles ou permanentes) qui nécessitent une aide extérieure : le Lesotho, la Somalie, le Swaziland, le Zimbabwe, l’Erythrée, le Libéria, la Mauritanie, le Sierra Leone, le Burundi, la République d’Afrique Centrale, le Tchad, la République Démocratique du Congo, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Kenya, le Soudan, l’Iraq, l’Afghanistan, la République populaire de Corée, le Bangladesh, la Chine, le Népal, le Sri Lanka, le Tadjikistan, le Timor-Oriental, le Viêt-Nam, la Bolivie, la République Dominicaine, l’Equateur, Haïti, le Nicaragua, la Moldavie.

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