Maurice

Les sacs en plastique bio obligatoires dès janvier

Protection de l’environnement

15 octobre 2003

Maurice a décidé de mettre fin à l’utilisation des sacs en plastique de 80 microns à partir de janvier prochain, mais les producteurs auront trois mois, à compter de cette date, pour se conformer aux nouveaux règlements, a-t-on appris hier de source officielle à Port-Louis.
Selon le ministre mauricien de l’Environnement Rajesh Bhagwan, « les autorités de l’île continuent d’assumer leurs responsabilités dans cette affaire de sacs en plastique qui dégradent l’environnement de l’île. Chaque sac enfoui représente une dette sur la tête de nos enfants », a-t-il rappelé.
« En introduisant les sacs en plastique biodégradables, nous voulons réduire la consommation des sacs non dégradables, favoriser une réutilisation de ce produit, encourager des options viables, comme les sacs en tissu ou en papier, et protéger ainsi notre environnement contre l’insalubrité causée par ce produit », a dit, pour sa part, Ananda Rajoo, conseiller à ce même ministère.
Selon les chiffres officiels, au moins 300 millions de sacs en plastique sont vendus ou distribués annuellement dans l’île, représentant environ un millier de tonnes de plastique et 8% du volume de déchets produits dans l’île annuellement.
Vingt-huit usines de production employant 2.000 personnes ont été recensées. La décision des autorités fait suite aux remarques concernant l’irresponsabilité des Mauriciens qui disposent comme ils veulent les sacs en plastique -dans les rues, les jardins, les forêts, les plages et partout dans l’île, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation menées ces dernières années.

Révision à la baisse des prévisions de croissance
Le Bureau central des statistiques (CSO) a estimé, dans son dernier bulletin économique publié en début de semaine, que le taux de croissance en 2003 à Maurice serait de 4,4%, apprend la PANA de source officielle à Port-Louis.

Le CSO révise ainsi à la baisse ses prévisions, puisqu’en juin dernier, il tablait sur une croissance de 4,8% du Produit intérieur brut (PIB). Cette baisse de la croissance du PIB est en partie imputable à la diminution de la production sucrière estimée à 540.000 tonnes contre une prévision initiale de 570.000 tonnes.

Les conditions climatiques défavorables qui ont prévalu dans l’île ces derniers mois expliqueraient cette baisse de la production sucrière, selon le CSO. Concernant la Zone franche, le Bureau a revu à la baisse ses prévisions pour les exportations en 2003 qui devraient se chiffrer à 32,5 milliards de roupies (environ 1,1 milliard de dollars) contre 34 milliards de roupies initialement (environ 1,2 milliard de dollars), soit une baisse de 4%.

« Il n’y a aucun signe d’amélioration de la situation économique à Madagascar et les exportations mauriciennes sous l’AGOA (Loi américaine sur la croissance et les opportunités - NDLR) n’ont pas été à la hauteur », souligne le CSO dans son dernier bulletin économique.

Pour le secteur touristique, les estimations n’ont pas varié. Le CSO prévoit toujours 700.000 arrivées pour des revenus de l’ordre de 18,1 milliards de roupies (environ 613,6 millions de dollars).


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