Le rêve éveillé de la Chine

Liu Xiang

2 août 2008

Liu Xiang

刘翔 est devenu en l’espace de quelques jours l’idole de tout un pays. Engagé sur 110 m haies aux Jeux olympiques d’Athènes 2004, il gagne la finale haut la main et rapporte à la Chine sa deuxième médaille d’or de tous les temps en athlétisme, discipline où les athlètes chinois ont très rarement brillé. Grâce à cette médaille, il entre à 20 ans au panthéon des grands sportifs chinois. En trois ans, il fait son chemin, avec un record du monde et une popularité sans bornes.
Aujourd’hui, l’aura de l’enfant de Shanghai en Chine n’a pas d’égal et il est donc normal qu’à quelques jours de l’ouverture des Jeux olympiques dans son pays, il apparaisse comme l’une des plus grandes chances de médaille de l’équipe chinoise d’athlétisme. Entré dans l’encyclopédie officielle de son pays, Liu Xiang, aujourd’hui âgé de 24 ans, incarne à la perfection l’idéal de la Chine : un homme qui réussit, comme l’atteste son palmarès, mais qui, malgré tout, a su rester accessible et humble.
En Grèce, en 2004, Liu Xiang a gagné, de l’avis de beaucoup de ses compatriotes, bien plus qu’une médaille. Pays de sportifs s’il en est, principal concurrent des Etats-Unis pour être premier au tableau des médailles, la Chine n’en tombe pas moins facilement dans les complexes lorsqu’une discipline lui résiste. Or, avec sa victoire au 110 mètres haies d’Athènes, Liu Xiang a offert un sourire à sa patrie dans une discipline, où elle n’est généralement pas à la fête.
Pour beaucoup de Chinois, cette victoire au 110 mètres haies du natif de Shanghai fût le meilleur moment des JO 2004 : l’instant où les Chinois se sont mis à croire en leur potentiel dans un sport outrageusement dominé par les États-Unis.
A quelques jours de l’ouverture des Jeux, Liu Xiang porte donc une lourde responsabilité pour un jeune homme de 24 ans qui ne manque pas de rivaux dans sa spécialité. Il n’a cependant pas le droit à l’erreur au risque de redevenir ce qu’il était avant, un simple sportif soumis à la loi des victoires et des défaites.
La seule issue pour Liu est donc de monter sur la plus haute marche et ainsi d’entrer dans la légende chinoise.

F. Hoareau

Pékin 2008Chine

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