Le Collectif réunionnais du “non”

M.R.C. : axer sur la forme et le “non” républicain

21 avril 2005

Nous continuons la publication des discours prononcés le vendredi 8 avril dernier au meeting de la salle Candin à Saint-Denis et que nous ont fait parvenir les représentants des organisations membres du Collectif réunionnais pour le “non”. Aujourd’hui, voici l’intervention de Jean-Albert Tambouran, représentant du MRC.

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Cher amis, mesdames messieurs, partisans du “non”, sympathisants du MRC présents. Je me présente : Jean-Albert Tambouran.
C’est en qualité de secrétaire de section du MRC de Saint-Denis que je viens vers vous et donner le sentiment du MRC à propos du Traité constitutionnel.

Pendant les trois minutes qui me sont accordées, il me sera difficile de m’exprimer tant sur le fond que sur la forme... Aussi je pense que les camarades qui vont me succéder auront largement l’occasion de s’exprimer sur le fond, quant à moi permettez-moi d’axer mes propos sur la forme et le “non” républicain.

1) Notre priorité sera de redonner aux citoyens le goût des urnes tant la population se désintéresse de la politique et l’abstention ne ferait que le jeu des partisans du “oui” : "le civisme est la forme la plus élaborée du lien social".

2) Nous devons rester vigilants car à écouter les discours de l’UMP en disant “non” au traité, nous disons aussi non à l’Europe c’est là toute la ruse et la grandeur perverse des leaders de l’UMP voire même, les socialistes.

3) Comment peut-on imaginer que l’on puisse se prononcer sur un traité qui ni vous ni moi ne l’ayons pas dans notre boîte aux lettres c’est donc un traité fantôme.

4) Dans cette affaire d’état les fondements du droit constitutionnel sont bafoués ainsi une Constitution doit être lisible pour permettre un vote populaire : ce texte-là est illisible avec ses 852 pages.

5) Une constitution doit être politiquement neutre : ce texte-là est partisan.

6) Une constitution est révisable : ce texte-là est verrouillé par une exigence de double unanimité (des gouvernements et des peuples).

7) Une constitution protège de la tyrannie par la séparation des pouvoirs et par le contrôle des pouvoirs : ce texte-là organise un parlement sans pouvoir face à un exécutif tout puissant et irresponsable.

8) Une Constitution n’est pas octroyée par les puissants. Elle est établie par le peuple lui-même précisément pour se protéger de l’arbitraire des puissant à travers une assemblée constituante, indépendante, élue puis révoquée : ce texte-là entérine des institutions européennes qui ont été écrites depuis 50 ans par les hommes au pouvoir à la fois juges et parties.


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