L’OLP « renonce à la violence et adhère à la légitimité internationale »

Mahmoud Abbas exige la « fin immédiate de l’agression » contre le peuple palestinien

13 octobre 2023

Lors d’une rencontre à Amman avec le roi Abdallah II de Jordanie, Mahmoud Abbas a demandé la « fin immédiate de l’agression maximale contre le peuple palestinien ». Il a aussi estimé que l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) était le « seul représentant légitime du peuple palestinien, qui renonce à la violence et adhère à la légitimité internationale ».

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a exigé le 12 octobre « la fin immédiate de l’agression » contre le peuple palestinien, dans une première déclaration publique depuis l’assaut lancé le 7 octobre par le Hamas contre Israël, faisant par la suite pleuvoir lors des milliers de bombes et roquettes sur Gaza.

Lors d’une rencontre à Amman avec le roi Abdallah II de Jordanie, Mahmoud Abbas a demandé la « fin immédiate de l’agression maximale contre le peuple palestinien », et « insisté sur le rejet des pratiques consistant à tuer des civils ou à les maltraiter dans les deux camps », selon un communiqué de la présidence palestinienne.

Il a également mis en garde contre les conséquences de l’arrêt de la seule centrale électrique de la bande de Gaza, « faute de carburant ». Ce dernier a prévenu que cela va provoquer « une véritable catastrophe pour tous les services sanitaires et humanitaires » de ce territoire peuplé de 2,4 millions d’habitants.

La bande de Gaza est sous blocus israélien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007, chassant le Fatah de Mahmoud Abbas, dont le pouvoir ne s’applique plus aujourd’hui que sur certaines zones de la Cisjordanie occupée. Cette centrale a été arrêtée le 10 octobre après-midi, faute de carburant. Les hôpitaux sont actuellement débordés et manquent de matériel.

Le 12 octobre, le ministre israélien de l’Energie, Israël Katz, a indiqué que son pays n’autoriserait pas l’entrée de produits de première nécessité ou d’aide humanitaire à Gaza tant que le Hamas n’aurait pas libéré les personnes prises en otages par les hommes du mouvement islamiste lors de son attaque sans précédent lancée samedi sur le sud d’Israël.

Ce dernier a écrit sur la plateforme « X » : « Aide humanitaire à Gaza ?... Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucun robinet d’eau ne sera en marche, et aucun camion de carburant n’entrera au territoire jusqu’à ce que les Israéliens kidnappés retournent chez eux... Personne ne nous apprendra la morale ».

Les organisations humanitaires et de défense des droits humains israéliennes, palestiniennes et internationales ont mis en garde contre une catastrophe humanitaire suite à l’interdiction de l’approvisionnement de Gaza en eau, en électricité et en carburant.

Environ 150 Israéliens, étrangers et binationaux ont été pris en otage par le Hamas, selon le gouvernement israélien. Le Hamas a confirmé qu’il ne négocierait pas le sort des otages tant qu’Israël poursuivrait sa guerre contre Gaza, à travers l’opération "Épées de fer". Le mouvement souhaite les échanger contre plus de 5 000 Palestiniens, dont des enfants et des femmes, dans les prisons israéliennes.

De son côté, Mahmoud Abbas a aussi estimé que l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP), à laquelle appartient le Fatah, mais pas le Hamas, était le « seul représentant légitime du peuple palestinien, qui renonce à la violence et adhère à la légitimité internationale ».


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