Meeting de François Hollande et Jean-Claude Fruteau à Saint-Joseph

Mais qui est donc l’adversaire du PS ?

1er juin 2004

"Seul le PS est capable de battre la droite, Jean-Claude Fruteau est un député européen disponible, il n’est pas président du Conseil régional, à nous d’asséner cette vérité" lançait Patrick Lebreton à la tribune, histoire de chauffer la salle. Pour Michel Vergoz, "Jean-Claude Fruteau est le meilleur des candidats" dans la mesure où "il ne sera pas un député à mi-temps, à tiers ou à quart temps". Et pour ceux qui n’auraient pas compris le message, Michel Vergoz enfonçait le clou : "aucun président de Conseil régional de France ou d’Outre-mer ne conduit une liste aux européennes. C’est une spécificité dont on se serait bien passé".
Même tir de barrage de la part de Jean-Claude Fruteau qui estime que "le PS, le grand PS est le seul capable de mettre un terme à la casse sociale et à la faillite économique du gouvernement actuel". Estimant avoir un bilan positif et avoir été "une sentinelle vigilante depuis cinq ans", le candidat socialiste ajoutait : "Avec l’élargissement de l’Europe, il y aura 732 députés, soit la plus grande assemblée parlementaire du monde. I seré pa mal si in’ ti kréol Saint-Benoît kom moi i gagne in’ ti place". Et d’ajouter, comme l’avaient fait avant lui Patrick Lebreton et Michel Vergoz, qu’il sera disponible et "élu à plein temps". Même si, faisait-il remarquer, que du côté de Saint-Benoît, on lui fait comprendre qu’on aura besoin de lui dans trois ans...
Il faudra l’intervention de François Hollande pour entendre la véritable salve contre la droite. "Nous n’avons qu’un seul adversaire, la droite, que ce soit en métropole ou Outre-mer". Une droite qui doit comprendre par la voix des urnes la confirmation du message adressé les 21 et 28 mars dernier. "Battons la droite, il y va de l’avenir du service public, de l’assurance maladie...". Un mot aussi au passage sur le transfert des personnels de l’Éducation nationale aux collectivités, une décentralisation qui se traduit "par le transfert sans moyens aux collectivités de charges que l’État ne souhaite plus assumer".
Les yeux tournés vers 2007, François Hollande concluait en lançant un appel à son électorat pour "bâtir une Europe sociale", en souhaitant que dans trois ans "la gauche se retrouve".

S. D.


François Hollande dans notre île

Le seul ennemi c’est l’UMP

Dimanche dernier, de retour sur Saint-Denis après le meeting de la fédération du Parti Socialiste à Saint-Joseph, le premier secrétaire national François Hollande a rencontré les organisations syndicales de La Réunion. C’est en compagnie de Michel Vergoz et de Jean-Claude Fruteau qu’il s’est adressé à la presse en fin de journée avant son départ.
Le premier secrétaire national du Parti Socialiste a voulu "convaincre les électeurs qu’il faut un député socialiste pour La Réunion". Il est venu porter la parole socialiste d’une Europe plus sociale. Pour lui la question centrale est de savoir "qui du PS ou de l’UMP arrivera en tête". Le deuxième critère important étant de savoir "combien de députés socialistes français entreront dans le groupe socialiste européen".
Le premier secrétaire national du PS aurait préféré que toute la gauche réunionnaise soit rassemblée derrière Jean-Claude Fruteau comme lors des dernières élections. Pour autant la présence de plusieurs listes "ne brise pas les rapports avec les gauches de l’Outre-mer" puisque au lendemain de cette élection "la gauche doit se rassembler".
Il précisait que "les socialistes ont fait le choix de Jean-Claude Fruteau, bon député européen, reconnu par tous, disponible, au fait des procédures. Si Jean-Claude Fruteau est élu, il renforcera le groupe socialiste européen". En bref : "il faut voter, c’est important pour l’Europe, pour la Réunion, pour l’Outre-mer, pour défendre les acquis sociaux et envoyer un nouveau coup de semonce à l’UMP".

Eiffel


François Bayrou rencontre les T.O.S.

L’intersyndicale IATOSS de la Réunion (FSU, SGEN-CFDT, SGPEN-CGTR, UNSA-Éducation) a rencontré ce dimanche 30 mai 2004 à sa demande François Bayrou, président de l’UDF, pour réaffirmer son opposition au transfert des TOS aux collectivités territoriales, et connaître la position de son parti sur cette question.
Selon Jean-Louis Belhote, secrétaire général du SGEN-CFDT Réunion, "M. François Bayrou a indiqué qu’il avait lui-même voté contre le transfert en 1ère lecture, et qu’il voterait contre et appellerait son groupe à voter contre en seconde lecture. François Bayrou a réaffirmé la nécessité de maintenir l’unité de la communauté éducative et a déclaré partager nos craintes d’un service public d’éducation nationale".
Jean-Louis Belhote indique par ailleurs que l’intersyndicale a bien pris acte des déclarations du Président de l’UDF.


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