Il est essentiel d’agir de manière urgente pour lutter contre la malnutrition à travers le monde, selon la FAO

Malnutrition : près d’une personne sur trois dans le monde

7 novembre 2017

Le Directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Jose Graziano da Silva, a insisté sur la nécessité de transformer les systèmes alimentaires, afin d’assurer des régimes alimentaires sains et une bonne nutrition pour tous, en s’adressant lundi à Rome aux ministres de la Santé du G7.

« Les cas de sous-alimentation chronique sont en hausse pour la première fois depuis dix ans, en grande partie en raison des conflits et du changement climatique, avec plus de 2 milliards de personnes souffrant d’une ou de plusieurs carences en micronutriments et près de 1,9 milliard d’adultes en surpoids - dont 600 millions sont obèses », a fait remarquer M. Graziano da Silva.

« Près d’une personne sur trois souffre d’au moins d’une forme de malnutrition à travers le monde : que ce soit la faim, les carences en micronutriments, le surpoids ou encore l’obésité. A moins de prendre, de manière urgente, des mesures efficaces, plus de la moitié de la population mondiale souffrira d’au moins une forme de malnutrition d’ici 2030, a-t-il indiqué, estimant qu’’Il est de notre devoir collectif de s’assurer que chaque personne sur cette planète puisse accéder à de la nourriture saine et nutritive ».

Impact de l’urbanisation

Pour la première fois, la FAO a été invitée à s’exprimer au sein d’une réunion rassemblant les ministres de la Santé du G7 - Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et Etats-Unis.

« Transformer les systèmes alimentaires pour promouvoir des régimes sains implique de prendre des mesures pour chacune des étapes de la chaîne alimentaire, de la ferme jusqu’à l’assiette », a expliqué M. Graziano da Silva.

Soulignant l’impact que l’urbanisation a sur la production et la consommation alimentaires, le Directeur général de la FAO a pris l’exemple de la transition en cours vers des régimes alimentaires composés d’aliments de plus en plus transformés. Les consommateurs devraient être encouragés à acheter davantage d’aliments frais et à moins dépendre des produits surgelés et pré-conditionnés.

M. Graziano da Silva a informé les ministres du G7 des efforts conjoints déployés par la FAO et par l’OMS pour lutter contre la transmission de maladies animales vers les humains tels que la grippe aviaire et le virus Ebola ou encore contre l’émergence de la résistance aux antimicrobiens (RAM).

Santé et alimentation

La FAO a développé un Plan d’action sur cinq ans pour lutter contre la RAM dans l’alimentation et l’agriculture et qui vise à améliorer la détection, la surveillance, la réglementation et la gestion de l’utilisation d’antimicrobiens dans la production de bétail, les pêches et les cultures.

« Assurer la sécurité alimentaire est essentiel dans un monde où les chaînes d’approvisionnement alimentaire ont pris une envergure mondiale », a déclaré le Directeur général de la FAO.

De nos jours, les incidents liés à la sécurité alimentaire peuvent avoir « des effets négatifs d’ampleur mondiale non seulement sur la santé publique, mais aussi sur le commerce et l’économie », a-t-il ajouté.

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