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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
7 décembre 2020, par
Plusieurs milliers de manifestants se sont retrouvés le samedi 5 décembre à Erevan, capitale de l’Arménie pour réclamer la démission du premier ministre, dont ils condamnent le fait d’avoir signé le cessez-le-feu mettant pour le moment fin à la guerre avec l’Azerbaïdjan.
La colère des Arméniens est plus que légitime. En effet, les conséquences du cessez-le-feu signé le 10 novembre dernier sont terribles pour la population arménienne, notamment celle originaire de la république sœur de l’Artsakh (également appelée Haut-Karabagh).
Suite à la reprise du conflit qui les oppose à l’Azerbaïdjan, qui avait débuté le 27 septembre, il y a ainsi eu de nombreuses conséquences pour la population. Les 2/3 des territoires de l’Artsakh ont été perdus au profit de l’Azerbaïdjan, y compris la partie sud de ce qui était l’oblast autonome du Haut-Karabagh sous l’URSS, entraînant un exode massif de la population vers l’Arménie. Les habitants restants, quant à eux craignent pour leur vie, en particulier après que le président azerbaïdjanais eut déclaré « j’avais dit que nous chasserons [les Arméniens] de nos terres comme des chiens et nous l’avons fait », ce qui évidemment ne peut que procurer de la crainte pour la population de l’Artsakh, d’autant plus lorsque l’on sait que le seul lien qui les rattache dorénavant à la république sœur d’Arménie est une simple route au beau milieu des nouveaux territoires conquis par l’Azerbaïdjan.
Cette guerre opposant les Arméniens et les Azerbaïdjanais, qui a donc repris du 27 septembre au 10 novembre dernier est très loin d’être nouveau.
En effet, l’origine de ce conflit se situe à 1919, avec l’annexion du territoire du Haut-Karabagh, majoritairement arménien par l’Azerbaïdjan suite aux Traités mettant fin à la Première Guerre Mondiale. Si l’entrée de l’URSS des deux républiques a permis d’apaiser les tensions pendant de longue années, les Artsakhsti décidèrent de faire sécession en 1991. Dès lors, la guerre a débuté, opposant ainsi les populations arméniennes aux Azerbaïdjanais depuis près de 30 ans.
Mais ce conflit est asymétrique : les deux Etats peuvent compter sur le soutien de la Russie, ce qui peut s’expliquer par le jeu d’influence pour l’Arménie et l’oléoduc qui passe par l’Azerbaïdjan. L’Arménie ne peut en plus compter que sur sa diaspora, qui certes s’est énormément mobilisée, notamment en France mais qui pour autant ne permet pas de gagner une guerre.
L’Azerbaïdjan, quant à elle peut compter sur un important soutien de la Turquie, qui a fourni armement et troupes, y compris certaines étant suspectées d’être des djihadistes car revenant directement de Syrie.
Ce soutien de la Turquie peut malheureusement s’expliquer par l’Histoire. En effet, les Arméniens étaient originellement nombreux dans le territoire de l’actuelle Turquie, et étaient même majoritaires dans une bonne partie de l’Anatolie. Mais entre et 1915 et 1916, la population arménienne a été victime d’un génocide perpétré par des Turcs (dans ce qui était encore l’Empire Ottoman) amenant au massacre des 2/3 des Arméniens d’Anatolie et du haut-plateau arménien, soit 1.500.000 victimes. La Turquie ne reconnaît toujours pas ce génocide.
Ce contexte, ainsi que le fait qu’Erdogan et l’AKP, son parti aient une idéologie néo-ottomaniste revancharde et que le pays soit membre du conseil turcique tout comme l’Azerbaïdjan , expliquent leur forte implication dans cette guerre contre les Arméniens.
Ce soutien de la Turquie se traduit également par l’action de groupes radicalisés de la diaspora, les Loups Gris, qui ont notamment mis en place de nombreuses actions violentes en France, et viennent d’ailleurs d’être dissous.
Mais cette situation est également imputable aux puissances occidentales, en particulier de la France et des Etats-Unis. En effet, alors qu’elles sont membres avec notamment la Russie, la Turquie l’Arménie et l’Azerbaïdjan (mais également d’autres membres tels que l’Allemagne et l’Italie) du Groupe de Minsk qui a pour but depuis 1992 de trouver une résolution pacifique au conflit opposant les Arméniens aux Azerbaïdjanais sur la question de l’Artsakh, les négociations qui ont eu lieu entre l’ensemble des parties pour la mise en place du cessez-le-feu a été marqué par l’incapacité de la France et des Etats-Unis à défendre une position autre que celle qui est, in fine favorable aux intérêts de la Turquie et de l’Azerbaïdjan. Leur objectif était en effet plus centré sur le fait de parasiter les pourparlers russes que de négocier dans l’intérêt de l’ensemble des populations impliquées.
Quoi qu’il en soit, et si la colère des Arméniens est évidemment légitime, il semble compliqué d’imaginer, et ce même avec la potentielle chute du gouvernement en place en Arménie la fin définitive de ce conflit dans les mois et années à venir, tant les intérêts sont nombreux dans la région.
Mathieu Raffini
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