Culture

Maurice et La Réunion au Festival du film insulaire

L’océan Indien à l’honneur

28 août 2003

Maurice et de La Réunion seront à l’honneur de la troisième édition du festival international du film insulaire qui débutait hier dans le Morbihan, avec près de 18 destinations insulaires représentées.
Du 27 au 31 août se déroule le renommé Festival International du Film Insulaire de Groix, une île au large de Lorient en France. La troisième édition de ce festival met à l’honneur l’océan Indien avec pas moins de 16 documentaires et films de fictions en provenance des îles du Sud-Ouest de l’océan Indien. Parmi ceux-ci, la projection en avant première de "Diego, l’interdite", un documentaire tourné à Maurice de Shenaz Patel sur les conditions de vie actuelle des exilés de l’archipel des Chagos. En novembre 2001, trente-cinq ans après leur exil forcé, la Haute Cour de Justice de Londres a déclaré illégale la déportation des Chagossiens et leur donne le droit de retour sur leur terre. Une première tentative de retour fut reportée en raison des événements du 11 septembre. Diego l’Interdite raconte l’histoire en donnant la parole aux Chagossiens eux-mêmes. « Ce film parle de déportation, d’exploitation, de mémoire et d’espoir. Ce film parle de gens kidnappés, de leur propre pays et dont le sort n’est même pas connu de ceux dont le rapt est supposé assurer la paix et la sécurité », explique David Constantin, le réalisateur dans la brochure du Festival.
L’autre documentaire présenté en avant-première pour Maurice est "Zafair Kaya", où est analysé en 52 minutes, les graves émeutes ayant secoué l’île en 1999, à la mort du chanteur Kaya en prison.
La Réunion ne sera pas en reste vendredi, avec l’organisation d’une soirée spéciale pour cette île. Sera présentée entre autre, le documentaire sur le chanteur et musicien Danyel Waro. Le jury, composé de 13 professionnels de l’image, du son ou de la réalisation, rendra son palmarès dimanche. Les films présentés, qu’ils soient en compétition ou pas, déclinent l’insularité sous ses divers aspects, familiaux ou socio-économiques, a expliqué Magali Jossien de l’association du festival. Ce sont essentiellement des documentaires, a-t-elle précisé. Selon les organisateurs, la deuxième édition avait accueilli 12.000 spectateurs.


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