Référendum : des agissements d’un autre temps

Max Banon agressé et Krishna Damour expulsé

30 mai 2005

D’une manière générale, ce référendum s’est bien déroulé hier à La Réunion. Il est à noter cependant une agression verbale à l’encontre du syndicaliste Max Banon au Tampon, et à Saint-Pierre, l’expulsion de Krishna Damour, délégué général du PCR dans la ville du Sud.

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Là où des incidents sont survenus, ils ont été dénoncés. Hier, Jean-Max Hoarau, au nom du PCR, a informé le préfet de La Réunion de faits survenus dans le Sud.
"Au Tampon, dans la nuit, deux banderoles ont été installées, l’une à proximité immédiate de l’Hôtel de Ville, l’autre au 17ème kilomètre. Le texte de ces banderoles appelait, au nom du maire et de son Conseil municipal, à voter en faveur du “oui” (...). Au terme de longues négociations (...) ces banderoles totalement illégales ont été retirées aux alentours de 12h15", dit le mandataire du PCR dans un premier communiqué.

Intimidations et manœuvres

"À Saint-Pierre, les panneaux électoraux jouxtant la quasi-totalité des bureaux de vote de la commune sont recouverts des affiches du “oui” de l’UMP. Toutes les démarches menées auprès du maire de cette ville sont restées sans réponse. Cela a suscité l’incompréhension et l’exaspération grandissant des électrices et des électeurs", poursuit le communiqué.
Puis le mandataire du PCR a dû signaler que Krishna Damour, délégué général à Saint-Pierre, a été "menacé d’expulsion par M. Hubert Pétrel, président du 12ème bureau de Terre-Sainte". Il se rendait à ce bureau en simple observateur car le délégué du “non” devait s’absenter pour déjeuner. "Les gendarmes sont intervenus en restant objectifs", dit Krishna Damour. Il a quitté les lieux, où il a noté la présence de nervis, en dénonçant une "manœuvre d’un autre temps".

Annuaire, téléphone et cahier

Au Tampon, Max Banon, délégué du Collectif pour le “non” au Tampon, a été "agressé verbalement par Jean-Bernard Hoarau" au bureau 24. "Des pressions ont été exercées également sur les délégués du Collectif pour le “non”", constate Jean-Max Hoarau.
Aux Colimaçons à Saint-Leu, à côté d’un bureau de vote, des observateurs ont vu dans une salle un téléphone, un annuaire et un cahier. "Deux personnes s’y trouvaient aussi", dit Nathalie Dompy. Tout est rentré dans l’ordre après le signalement de ces faits aux autorités.
À Bras-Panon, "les électeurs ont nettement moins voté entre 18 heures et 20 heures", souligne Jean-Hugues Ratenon.

Jean-Fabrice Nativel


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