Urgence Birmanie

Médecins du Monde poursuit son action, mais l’aide reste entravée

12 juin 2008

Deux semaines après les déclarations de M. Ban Ki-Moon et plus d’un mois après le passage du cyclone Nargis, Médecins du Monde poursuit ses opérations sur le terrain, mais le déploiement de l’aide humanitaire internationale reste entravé.

Suite au cyclone qui a frappé la Birmanie, Médecins du Monde (MdM) a renforcé son équipe locale préalablement implantée sur un programme de lutte contre le VIH/Sida par l’envoi de 22 tonnes de fret, de 2 véhicules et de personnels expatriés expérimentés dans la gestion des catastrophes naturelles.

L’aide apportée par MdM est mise en œuvre par nos équipes nationales sur 5 sites différents, dans la division de Rangoon et dans la région du delta de l’Irrawaddy : Kungyangon, Pyapon, Dedaye et bientôt Bogale.

Les priorités de l’aide portent toujours sur la satisfaction des besoins de base : nourriture, fourniture d’eau potable et d’abris pour les intempéries. La mise en place d’un système de surveillance épidémiologique pour une détection précoce de la survenue d’épidémies et une analyse fine des problématiques de santé sont également importantes à ce stade.

Si le personnel birman est compétent pour la prise en charge des consultations médicales au profit des personnes sinistrées, les interventions des organisations humanitaires gagneraient en efficacité si des intervenants expérimentés en matière de médecine de catastrophe pouvaient intervenir. En effet, les volontaires expatriés se trouvent toujours, à ce jour, dans l’impossibilité de sortir de la ville de Rangoon, l’ancienne capitale.

« Malgré les compétences de nos équipes nationales birmanes, nos interventions restent pénalisées. L’expertise de nos équipes expatriées, rompues aux urgences, n’est pas optimisée. Les volontaires expatriés assurent donc depuis Rangoon le pilotage de nos activités ainsi que la formation accélérée des équipes nationales birmanes », souligne Pierre Micheletti, président de Médecins du Monde.

Médecins du Monde demande aux autorités birmanes de tout mettre en œuvre pour alléger les entraves administratives qui limitent nos déplacements sur site et optimiser ainsi l’aide et le soutien apportés à la population affectée par les conséquences du cyclone Nargis.


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