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21 décembre 2020, par
Alors que nous arrivons sur la fin de l’année, la mobilisation historique des paysans indiens est toujours en cours et amorce un véritable changement social comme sociétal d’une ampleur historique dans le pays. Retour sur plus de 6 mois de mobilisation.
Depuis juin les paysans indiens sont en effet en lutte, à la fois pour garantir leurs droits, leurs statut et leur survie, mais également celle du pays tout entier.
En effet, le gouvernement ultraréactionnaire de Modi et du BJP, utilisant le prétexte d’un contexte économique défavorable dû au COVID, déployé une série de mesures contre les travailleuses et travailleurs de tout le pays.
Si l’attention s’était avant tout portée sur les salariés, du public comme du privé car dans certains Etats l’ensemble de leurs droits avaient été purement et simplement supprimés, les paysans ont également été touchés par une série de lois iniques, qui suppriment le peu de garantie juridique dont ils disposaient jusqu’alors et dérégule le marché qui était encadré et leur garantissait un prix d’achat de leurs produits fixes par des centrales d’achat régies par l’Etat. Cela aura pour conséquence d’encourager la spéculation et la thésaurisation des entreprises acheteuses dans une logique capitaliste, et plus largement, ce qui est également une de leurs raisons principale de leur mobilisation, la fin de la sécurité alimentaire dans le pays.
Début de convergence des luttes
Dès lors, dès juin les contestations paysannes ont débuté dans tout le pays, avec de nombreuses actions dans les Etats, et ce avec le soutien dès le départ des partis communistes indiens tels que le CPI et des organisations liées, qu’il s’agisse des organisations de jeunesse, étudiantes, féministes et évidemment les syndicats de salariés.
Ces derniers ayant appelé à un Bharat Bandh (grève générale pan-indienne, soit dans tout le pays) le 26 novembre dernier, les paysans, déjà mobilisés depuis juin ont donc participé à cette première convergence des luttes à l’échelle du pays, qui a concerné près de 250 millions de travailleuses et travailleurs.
Dans la continuité de cette journée d’action nationale, ce sont près de 250.000 paysans, voyant le refus du gouvernement Modi et du BJP de retirer les lois iniques les impactant malgré près de 6 mois de mobilisation qui décidèrent, à l’appel des organisations paysannes de se mettre en marche vers Delhi, débutant ainsi le Dilli Chalo. Cependant, le gouvernement décida de réprimer cette marche historique, bloquant aux portes de la capitales les paysans, qui décidèrent dès lors d’organiser le blocage des principales entrées de la ville à partir de la semaine du 1er décembre.
Constatant que le gouvernement refusait toujours la moindre négociation, les organisations paysannes posant la menace d’un appel à un nouveau Bharat Bandh, en appelèrent aux parlementaires indiens pour qu’ils retirent la loi sous une semaine.
Les parlementaires, majoritairement du BJP soutenant logiquement leur gouvernement n’agirent évidemment pas, et en toute conséquence un nouvel appel à un Bharat Bandh fut émis, cette fois par les organisations paysannes pour le 8 décembre dernier. Malgré une répression encore une fois très importante, ce sont encore plus de 250 millions de travailleuses et de travailleurs de toute l’Inde qui se sont mobilisés en soutien à la mobilisation paysanne pour le retrait de ces lois iniques.
Malgré cette mobilisation et cette convergence des luttes historique, le gouvernement Modi et du BJP, forcé à rentrer en négociations avec les organisations paysannes ne souhaite modifier qu’à la marge les lois anti-paysans, proposant ainsi la mise en place d’un prix minimum d’achat des biens produits (MSP).
Considérant que cette proposition gouvernementale ne résolvait en rien les problématiques posées par ces lois anti-paysans, les organisations paysannes ont appelé à maintenir et à renforcer les blocages, à Delhi, mais également dans le reste du pays.
C’est ainsi la carte du pourrissement du mouvement paysan que joue le gouvernement Modi, tablant sur le fait qu’après plus de 6 mois de mobilisation les paysans finiront par céder, d’autant plus qu’ils se trouvent en plein hiver. Les conséquences de cette stratégie gouvernementale répressive sont terribles : depuis le début du Dilli Chalo, ce sont plus de 25 paysans qui sont décédés, par le froid ou la répression des forces de l’ordre. Mais la mobilisation, alors que nous sommes déjà le 21 décembre est toujours aussi forte en Inde.
Quoi qu’il advienne de ce mouvement, il s’agit de la fin d’un système en Inde. Le gouvernement Modi et le BJP par leur stratégie répressive ont perdu le soutien de la majorité de la population indienne, comme le prouvent le Bharat Bandh du 8 décembre dernier ou encore le soutien sans cesse grandissant à la mobilisation paysanne, en Inde comme à l’international avec de nombreux rassemblements dans le monde entier.
Dès lors, le seul débouché de ce mouvement historique semble être un changement systémique, où, si ce mouvement social ressort victorieux, l’intérêt commun sera plus pris en compte et sera en opposition aux politiques libérales, voire à la logique capitaliste actuellement en cours en Inde, ce mouvement étant en effet plus que soutenu par les organisations communistes.
Ce basculement à venir est sans doute le premier d’une longue lignée, car les contradictions systémiques, qui sont ainsi en train d’exploser en Inde sont présentes dans le monde entier. Et quand un pays de plus d’un milliard d’habitants change de base, le monde entier est impacté.
Mathieu Raffini
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