MONDE

2 octobre 2006

"Ich bin ein Berliner"

Certains me diront que ce n’est pas la même chose, mais il y a 43 ans, le Président des États-Unis d’Amérique John Fitzgerald Kennedy prononçait, face au mur de Berlin et face au monde, cette phrase chargée de symbole : "Tous les hommes libres, où qu’ils vivent, sont des citoyens de Berlin, et c’est pourquoi, en tant qu’homme libre, je m’enorgueillis de dire : "Ich bin ein Berliner” (je suis un berlinois)".
J’ai envie de paraphraser ce grand Président : "Tous les Hommes libres ont le droit de vivre, c’est pourquoi, en tant qu’homme libre, je m’enorgueillis de dire, je suis un citoyen du monde !"
La vie devient de plus en plus dure pour l’immigration dans le monde. Le congrès américain vient de voter une mesure contre l’immigration mexicaine, désormais un mur de plusieurs mètres va s’élever sur 1.200 kilomètres de frontières. Une écrasante majorité a voté cette loi (80 pour et 19 contre), il ne reste plus à Georges Bush qu’à promulguer ce texte avant le début des élections au congrès, caressant ainsi l’électorat d’extrême droite dans le sens du poil.

L’Amérique se barricade !

L’affaire ne s’arrête pas là, en effet les USA ont l’intention d’édifier également un mur sur la frontière canadienne. Cette option est envisagée depuis 2005. Où s’arrêtera le machiavélisme de Georges Bush ? L’Amérique décide de se barricader dans ses frontières comme elle le fait dans son égocentrisme. Elle reproduit les réflexes des riches, qui pour mieux se protéger de l’extérieur, s’enferment dans des forteresses avec de hauts murs pour ne pas être vus, car c’est de cela dont il s’agit. La terre est un bien commun et ce n’est pas en s’enfermant que l’on résoudra les problèmes. Nul ne peut s’octroyer le droit d’élever des murs, c’est une insulte au développement de l’homme, que dis-je ! Une insulte ! Un crime ! Comment ce peuple qui a massacré à tour de bras les premiers occupants de ce continent peut-il s’arroger le droit de privatiser la terre ? Il est grand temps que ce pays reçoive des leçons de savoir vivre.
Il est choquant, d’avoir, lorsque l’on est un pays riche, comme seule réponse à la misère, l’élévation d’un mur. Les murs se bâtissent de plus en plus vite, consacrant l’exclusion d’une grande partie du monde.
Des murs d’incompréhension, des murs de silence, des murs de haine et maintenant des murs de béton !
Honte à cette Amérique qui s’enferme, honte à cette Amérique qui tue, honte à cette Amérique qui piétine le droit international après avoir piétiné le droit humanitaire et le droit écologique !
Cette Amérique, c’e n’est pas celle que l’on aime, ce n’est pas celle qui vient libérer l’Europe, c’est celle qui asservit la planète ! Les fondateurs de ce pays vont se retourner dans leurs tombes.

Et je gueule : "Rendez-nous la statue de la liberté, vous n’en êtes plus dignes !"

L’Amérique, comme n’importe laquelle des nations hégémoniques, ne peut ignorer plus longtemps, la faim et la misère qui sont à ses frontières, d’autant plus qu’elle est une des principales responsables de cette situation qui est faite au pays du tiers-monde. L’Amérique et l’Europe, en pillant les richesses de ce monde, ont fait que notre planète est déstabilisée.
Et quelle est la réponse de l’Oncle Sam ? Cloisonner la terre pour mieux régner.
Ne cherchez pas, ce type de régime a un nom, c’est "l’ultra-libéralisme", le miel dont se nourrissent les petits "Napoléon".

L’immigration n’est pas un choix.

L’immigration n’est pas un choix, elle est un devoir pour l’homme qui veut faire vivre sa famille ! Avec tous les grands changements et les soubresauts de la planète, nous allons assister à une véritable marée humaine qui va errer sur la terre, c’est incontestable et irréversible. Alors ce n’est pas en érigeant des murs que l’on vaincra la misère, mais c’est en abattant des barrières.
Je suis intimement persuadé que seule l’immigration viendra sauver l’humanité d’une fin quasi certaine. Si on érige des murs aux États-Unis, bientôt le béton sera la nouvelle arme contre le tiers-monde.
Qui peut penser qu’un Mexicain quitte sa famille et son pays pour les beaux yeux de l’Amérique ? En ayant signé ce texte innommable, le congrès américain disqualifie son pays et en fait un état voyou. Mais prenons garde, méfions-nous, la bête rode partout ! Aux USA elle prend l’apparence d’un parti qui semble honorable, le parti que Monsieur Sarkozy n’arrête pas de nous montrer en exemple, le parti Républicain. En France, cette bête prend la forme de l’extrême droite et de la frange la plus extrémiste de l’UMP. Le serpent est encore dans l’œuf, il est aussi dans une poignée de main.

Philippe Tesseron

http://www.espaceblog.fr/teletesseron/


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