Dans un contexte de crise économique mondiale

Monnaie unique en Afrique

29 janvier 2010

Le secrétaire exécutif du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), Ibrahim Assane Mayaki, a réaffirmé mercredi à Addis-Abeba la volonté de l’Afrique de se doter d’une monnaie unique continentale, estimant que ce processus passe par les organisations sous-régionales.

“Nous devons travailler pour arriver rapidement à des monnaies communes dans les organisations sous-régionales. Une fois cette étape franchie, nous pouvons alors aller vers cette monnaie unique africaine”, a-t-il estimé lors d’une conférence de presse.
Pour M. Mayaki, ancien Premier ministre nigérien, la monnaie unique africaine ne peut être envisagée que sur le long terme.
“C’est un enjeu essentiel. Il nécessite du temps et de la volonté politique. Nous devons l’envisager sur le long terme”, a estimé le secrétaire exécutif du NEPAD.
Il a par ailleurs insisté sur l’urgence de poursuivre le travail d’intégration régionale afin d’augmenter le volume des échanges commerciaux intra- africains.
“Le volume des échanges intra-africains se caractérise actuellement par sa faiblesse extrême. Il nous faut donc inverser cette tendance notamment en facilitant la libre circulation des personnes et des biens. À cet égard, il y a des organisations sous-régionales qui ont obtenu de bons résultats. Il faut donc s’en inspirer”, a plaidé M. Mayaki.
Estimant que le monde est à la veille d’une nouvelle gouvernance économique, l’ancien Premier ministre nigérien a exhorté les Africains à conquérir leur place dans cette nouvelle architecture mondiale.
“Après la crise financière, le monde ne peut pas faire l’économie d’une nouvelle architecture économique. L’Afrique devra se battre pour obtenir une plus grande place dans les échanges économiques internationaux. On n’y arrivera pas en restant exclusivement des exportateurs de matières premières”, a averti le secrétaire exécutif du NEPAD.
“Il nous faut, dès à présent, réfléchir à notre place dans l’économie verte tout en développant des stratégies pour transformer sur place nos matières premières”, a-t-il encore dit.
Le projet de la monnaie unique africaine bénéficie du soutien des milieux économiques et des chercheurs africains qui y voient un excellent moyen de favoriser la transformation du continent en un espace économique unique.
Ils soulignent que l’Afrique, qui vient de dépasser le milliard d’habitants, peut devenir le plus vaste marché mondial, après la Chine.

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