Madagascar

Mort en prison d’un officier, détenu politique

Plainte contre l’État malgache en vue

27 octobre 2003

La mort en prison du lieutenant-colonel Norbert Botomora, dans la nuit de jeudi, a relancé la polémique sur les conditions d’incarcération des détenus politiques et la lenteur de la justice à traiter les affaires liées aux événements politiques de l’année dernière.
Le président Marc Ravalomanana approché ce week-end par plusieurs officiers généraux à propos du décès en prison de leur frère d’arme, emprisonné depuis plus d’un an sans être jugé, a dû demander publiquement au ministre de la Justice, Alice Rajaonah, de tout faire pour accélérer les procès des détenus politiques et voir de plus près leurs conditions de détention.
L’association des familles des détenus politiques liés aux événements de 2002, conduite par son président Victor Wing, a également réagi en annonçant que le dépôt d’une plainte contre l’État malgache, est actuellement envisagé.
Plusieurs leaders de l’opposition ont par ailleurs été aux côtés de la famille de l’officier défunt, à la prison d’Antanimora. Le lieutenant-colonel Botomora est, selon l’association des familles des détenus politiques, la seconde personne impliquée dans les événements de 2002 à mourir en prison sans être jugée. La première a été un cadre de la principale industrie sucrière du pays, arrêté vers la fin de l’année dernière sur l’île de Nosy Be.


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