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Meeting du Parti Communiste Réunionnais
25 mai 2005
Le traité établissant une Constitution pour l’Europe déçoit. Il trahit le rêve d’une Europe aux côtés des pays les plus pauvres. Il enterre les valeurs de solidarité et de progrès pour se plier à une libre concurrence non faussée qui signe la mort de La Réunion. C’est en substance ce sentiment qui était partagé par le Parti Communiste Réunionnais lors de son meeting à Saint-André, lundi soir.
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Ravine Creuse, une centaine de personnes participent au meeting du Parti communiste réunionnais. À la tribune, Jean-Hugues Ratenon représentant Agir Pou Nout tout, Marie-Cécile Seigle-Vatte des Verts, le maire de Sainte-Suzanne Maurice Gironcel et le secrétaire du parti communiste Élie Hoarau sont venus rendre visite au conseiller général Éric Fruteau à Saint-André pour un meeting qui a rassemblé une centaine de personnes.
"Saint-André dira non à ce traité approuvé par Vira"
Agir pou nout tout témoignait des dégâts de la casse sociale et faisait part de ses plus vives inquiétudes concernant les conséquences d’un “oui” au Traité constitutionnel européen. Éric Fruteau est convaincu : "Mwin ma vot “non” pask mi vé pa remét an koz lo travay fé dopi 1979 par Paul Vergès. Je suis pour une Europe plus sociale, plus citoyenne, plus démocratique. Mi di “non”, po èt solidèr èk lé plantér, lé shomèr, lé rmiste montré du doigt. Non, pour être solidaire avec l’avenir des jeunes. Mi vé pa d’inn konstitision de Giscard." Il l’affirme : "Le 29 mai les électeurs de Saint-André diront “non” à cette Constitution approuvée par Vira. Et ce n’est pas pour ça que n’aura plus d’Europe. Au contraire, le “non” ouvre la voie aux autres pays européens pour une renégociation."
Les Verts qui disent “non”
Marie-Cécile Seigle-Vatte est des Verts, elle est venue au meeting afin de dire pourquoi en tant qu’écologiste elle vote “non”. La position nationale des verts est un “oui” dans lequel elle ne "retrouve plus les idées des verts." Elle poursuit : "nous ne pouvions pas rester sans voix face au productivisme, au libéralisme qui y est martelé et qui rend insignifiante la lutte contre les changements climatiques et la maîtrise de l’environnement." Elle dénonce le développement de l’énergie nucléaire et celui de l’armement qui est en rupture avec la politique de désarmement européenne et la prévention non violente des conflits.
Pour le maire de Sainte-Suzanne, Maurice Gironcel "c’est parce que nous sommes à l’écoute de ceux qui souffrent de la casse sociale, nous, militants communistes pour le progrès, que nous n’accepterons jamais de reculer 50 ans en arrière." Il déclare que "si la France est une puissance c’est grâce à l’Outre-mer, n’avons de leçon à recevoir de personne." Il déplore en premier chef que "le traité ne parle plus de droit au travail mais de liberté de chercher un travail" et ajoute "on nous dit il faut se résigner." S’appuyant sur les “non” qui ont permis à l’Europe de progresser, il souligne justement que "dire “non” c’est ne pas se résigner à la libre circulation des personnes, des marchés et des capitaux qui met sur les trois sur le même plan. On veut en fait réduire la liberté. On déplace tout, personnes, marchandises, capitaux, au nom de la liberté."
À prendre ou à laisser ? Ropran pou zot
Il termine : "La colonne vertébrale de la Constitution c’est la concurrence libre et non faussée. Il reste 6 jours de campagne, rien n’est gagné rien n’est perdu. Tout dépend de notre engagement à convaincre les hésitants, on nous demande de signer un chèque en blanc pour un texte qui a des interprétations juridiques différentes et qui est conforme aux orientations du gouvernement. Si on l’adopte, on lie nos mains. Le “non” sera un signal fort. Cette Constitution a été écrite en comité restreint pour décider du sort de 450 millions de personnes et ils nous disent c’est à prendre ou à laisser. Nou laisse. Il faut se donner le temps et la possibilité de construire une autre Europe. Le “non” est porteur d‘un “oui”, celui d’un nouvel élan pour une politique européenne et française, pour le développement de notre pays."
Pour Élie Hoarau (voir ci-contre) , si le gouvernement Raffarin approuve ce traité, c’est bien qu’il est conforme à sa politique de casse sociale et il finit en disant "non à une orientation politique qui favorise une poignée. Na moyen faire autrement, bâtir une Europe qui contribue à aider les plus pauvres, la misère dans le monde. Une autre Europe soucieuse de laisser la terre dans un état ou l’avenir lé possible pour les générations qui vient."
Élie Hoarau au meeting du P.C.R. à Saint-André
"Que va devenir le travailleur réunionnais ?"
"Avec l’élargissement de l’Europe, on aurait pu penser que ces pays noré mét ansanm pou arét ék la mizèr et le shomaz."
Le secrétaire général du Parti communiste réunionnais Élie Hoarau détaille ce souhait "d’un règlement pour aider les pays du Sud où la misère est tellement forte, comme Madagascar. Un projet pour régler la misère en Europe et ailleurs." Au lieu de ça, "l’Europe proposée est un marché pour les grosses entreprises, un règlement pour pouvoir s’enrichir. L’objectif pour ces entreprises c’est l’établissement de la concurrence libre et non faussée. Pour nous, petit pays à l’économie fragile, loin du marché, quelles conséquences ? Nous n’aurons plus le droit d’aider nos entreprises, il sera interdit d’aider à leur installation. Peu de jours après le vote, les planteurs de canne vont connaître une baisse de 43% du prix de la tonne de canne. C’est ça l’Europe que zot i propoz anou ? Quel producteur Réunionnais pourra résister à l’implantation des produits qui viennent de l’Europe de demain, quand les entrepreneurs pourront venir s’installer avec leurs travailleurs. Non seulement c’est un danger pour nos entreprises, mais aussi pour l’emploi. Que va devenir le travailleur Réunionnais alors que La Réunion est déjà la région européenne au chômage le plus élevé ?"
Eiffel
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