O.N.U.

Nécessité d’une approche multilatérale des crises mondiales

À la clôture du débat général de l’Assemblée générale

6 octobre 2003

Alors que la 58ème session de l’Assemblée générale de l’ONU clôturait la semaine dernière son débat général de haut niveau, son président, Julian Hunte, a fait remarquer que les intervenants qui se sont succédés depuis le 23 septembre avaient mis l’accent sur la nécessité absolue d’une approche multilatérale aux crises mondiales et également appelé les 191 membres de l’Organisation à accorder une plus grande importance aux problèmes de la pauvreté, de l’inégalité économique, du virus du VIH/SIDA et à la protection de l’environnement.

Dans son discours de clôture, M. Hunte a également indiqué que les 50 chefs d’État, 27 chefs de gouvernement et les 94 ministres qui ont pris la parole depuis le début du débat général avaient insisté sur la nécessité de redynamiser le système des Nations Unies et de procéder à une réforme de l’Organisation telle qu’elle a été évoquée par le secrétaire général, Kofi Annan, le premier jour du débat général, afin de mieux répondre aux nouveaux défis qu’elle doit relever. Le président du Kirghistan, Aska Akayev, premier intervenant de cette dernière journée du débat général, s’est opposé à toute tentative visant à réduire le rôle de l’ONU et a mis en garde les États membres sur les dangers d’une polarisation des débats, comme cela a été le cas ces derniers mois au sujet de l’Irak, qui risquait de mettre en péril l’Organisation.
Les États membres de l’ONU ont également mis en avant la nécessité d’une révision de la composition du Conseil de sécurité afin qu’elle reflète davantage la réalité géopolitique mondiale et puisse permettre de renforcer la légitimité, la crédibilité et l’efficacité du Conseil non seulement dans la prévention et la résolution des conflits mais également dans le processus de consolidation de la paix et de reconstruction des pays sortant d’un conflit.
Les dirigeants ont également évoqué les guerres civiles et les crises politiques qui ont récemment déchiré plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement la situation en Côte d’Ivoire, au Libéria et en Guinée-Bissau. En ce qui concerne le Libéria, la plupart des intervenants ont salué le déploiement progressif de 15.000 hommes dans le cadre de la mission de l’ONU établie par le Conseil de sécurité le 19 septembre dernier qui, ont-ils espéré, permettrait un retour à la stabilité dans toute la région.
En ce qui concerne la situation en Côte d’Ivoire, les intervenants se sont félicités des efforts conjoints de l’Opération Licorne, de la Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (MINUCI) et des forces de la CEDEAO qui ont permis un retour à la paix dans le pays et ont insisté sur la nécessité d’une pleine mise en œuvre de l’accord de Linas-Marcoussis, conclu en janvier dernier sous les auspices de la France, qui prévoit un partage des pouvoirs entre le gouvernement, les rebelles et l’opposition politique jusqu’aux élections en 2005.


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