Elections législatives en Grèce

Nette avancée de Syriza

26 janvier 2015, par Céline Tabou

Les Grecs se sont rendus aux urnes dimanche 25 janvier pour des élections législatives anticipées, considérées “historiques”, car elles pourraient porter au pouvoir le parti de gauche Syriza.

Largement en tête des élections, Syriza a promis qu’en cas de victoire, il allait revenir sur les mesures d’austérité imposées à la Grèce et à la population par la troïka (FMI, BCE et Union européenne). Pour Alexis Tsipras, chef de file de Syriza, « la démocratie va être de retour en Grèce », a-t-il déclaré en allant voter.

A la sortie des urnes, le parti d’extrême gauche Syriza est donnée avec une nette avance, qui pourrait lui permettre d’avoir une majorité au Parlement. Le parti arrive largement en tête des élections législatives en Grèce, selon les sondages sortis des urnes. Avec entre 35,5 et 39,5 % des voix, il devance nettement le parti au pouvoir Nouvelle Démocratie, du Premier ministre conservateur Antonis Samaras.

Selon certains médias, la majorité absolue est à sa portée. Dans le cas contraire, Syriza pourra de toute façon former le groupe politique le plus important au parlement grec, qui compte 300 députés. Il devra alors s’allier avec un ou plusieurs petits partis comme To Potami (centre), les socialistes du Pasok ou encore les Indépendants grecs (anti-austérité) pour former une majorité.

Mettre fin à l’austérité

Pour Alexis Tsipras, « le message sera que notre avenir à tous, en Europe, ne passe pas par l’austérité ». En tête des sondages depuis des mois, une victoire de Syriza, serait une première dans la zone euro, car le gouvernement qui en sortira sera ouvertement opposé aux contreparties exigées par l’Union européenne et le FMI pour éviter au pays la faillite.
Si Syriza est au pouvoir, le pays vivra un changement de cap significatif sur le plan économique et social, particulièrement après les mesures annoncées par la Banque centrale européenne (BCE) visant à injecter de très importantes liquidités dans les économies ayant adopté la monnaie unique.

Pour la première fois, depuis 2009, l’économie grecque est sortie de la récession, entrainant une légère baisse du chômage. Le pays devrait se relever dans des années, raison pour laquelle Alexis Tsipras a fait campagne sur « le retour de l’espoir ». Ce dernier a d’ailleurs assuré que son pays serait maintenu dans la zone euro et a proposé une renégociation de l’accord avec la troïka, afin d’effacer la majeure partie de la dette grecque évaluée à 320 milliards d’euros.

D’autres mesures sociales sont prévues, dans l’un des pays d’Europe les plus pauvres, ainsi une hausse du salaire minimal, une baisse des prix de l’énergie pour les plus démunis, une réduction des impôts et une revalorisation des retraites et des salaires de la fonction publique ont été promis.

Les dirigeants de Syriza souhaitent une “trêve” de six mois au cours de laquelle le plan de sauvetage international serait mis en suspens pour laisser le temps à des négociations avec les créanciers.

A la Une de l’actuUnion européenneSyriza

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus