Nicolas Sarkozy : « La France est de retour en Europe »

13 février 2008

Séance d’autosatisfaction et de justification pour Nicolas Sarkozy dans son allocution dimanche soir. En chute libre dans les sondages, le chef de l’État a tenté de redorer son blason présidentiel, se félicitant de la ratification par voie parlementaire du traité simplifié. Cette allocution a été annoncée seulement dans l’après-midi par l’Elysée.

S’exprimant durant cinq minutes depuis l’Elysée, juste avant de s’envoler pour la Guyane, le président de la République s’est félicité que le Parlement ait autorisé l’exécutif, dans la nuit de jeudi à vendredi, à ratifier le traité européen. « Par ce succès, car c’est un succès, la France est de retour en Europe », a affirmé le chef de l’Etat. « Elle y a retrouvé son influence, sa capacité à faire valoir son point de vue, ses valeurs et le rôle moteur qui avait toujours été le sien par le passé ».

« La France est de retour en Europe »... Mais sans les Français

Il a souhaité que la France « donne l’exemple » et « qu’elle soit de nouveau en Europe une force de proposition et d’entraînement ». Si l’on s’en tient aux propositions faites ou non faites aux Français, on est en droit de craindre les initiatives que prendra Nicolas Sarkozy.
Alors que la France présidera l’UE au second semestre 2008, le chef de l’Etat a souhaité que cette période soit « l’occasion d’avancer » dans la voie d’une Europe « grande puissance ». « C’est dans cet esprit que je proposerai à nos partenaires comme priorité de travailler sur une stratégie de développement durable, une politique commune de l’immigration, une défense européenne et une refondation de la politique agricole », a-t-il insisté. Il a plaidé pour que l’Europe puisse « parler de tout », notamment de la monnaie qui n’est « pas un sujet tabou ». « Maintenant, l’enjeu est de remettre de la politique en Europe, de ne plus abandonner l’Europe au seul jeu de règles automatiques qui ne laissent aucune place à la décision et à la responsabilité politique », a déclaré le chef de l’État.
Et évidemment rien concernant une politique sociale dont les Européens ont grand besoin.

Explication difficile sur le choix de la voie parlementaire

Alors que la gauche et les souverainistes de droite réclamaient un référendum, Nicolas Sarkozy a justifié la ratification par voie parlementaire en affirmant notamment que « si cette condition n’avait pas été remplie, aucun accord n’aurait été possible ». « Pour convaincre tous nos partenaires d’accepter ce nouveau traité simplifié que nous leur proposions et qui n’était plus une Constitution, il fallait qu’en cas d’accord nous nous engagions à le faire approuver par voie parlementaire », a-t-il affirmé, rappelant son engagement de candidat à passer par le Parlement. Oubliant au passage qu’il y a deux ans, il considérait la voie référendaire comme une obligation démocratique. Ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy dit blanc pour faire noir plus tard. En outre, il confirme l’information d’un chantage exercé sur la France et les Français, jugés versatiles, par les autres membres européens. Si la France avait choisi la voie du référendum, les gouvernements refusaient le Traité de Lisbonne.


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Messages

  • la france de retour en europe ? Sarkozy prend ses désirs pour des réalitées ! en trahissant le vote des français il peut étre fier ce "démocrate" surtout quand il dit que les français doivent respecter le choix fait pour son élection mais lui donne un bel exemple en bafouant le résultat du non majoritaire contre le traité constitutionnel, comme je l’ai déja dit, il faut respecter le résultat des élections lorsque celles-ci sont favorables à la droite sinon on n’en tient pas compte ! quand je pense que ces gents là traite Ugo Chavez de dictateur !


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