Création d’un instrument de financement

Nouvel outil pour soutenir les énergies renouvelables en Afrique

17 novembre 2017

La Banque allemande de développement, la KfW et l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique (Aca) ont annoncé, jeudi, en marge du sommet African Investment Exchange : Power and Renewables à Londres, la création d’un nouvel instrument pour soutenir les projets d’énergies renouvelables en Afrique subsaharienne destinés à ceux d’électricité verte de tailles réduite et moyenne jusqu’à 50 mégawatts.

La facilité a été conçue pour apporter une solution viable à l’un des défis majeurs auxquels sont confrontés les producteurs d’électricité indépendants qui opèrent en Afrique, c’est-à-dire l’exigence de fournir aux prêteurs une garantie de liquidités, indique le communiqué transmis à la PANA.

Le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (Bmz) financera la facilité à travers la KfW, à hauteur de 32,9 millions d’euros.

L’objectif est de permettre aux projets d’énergie renouvelable de tailles réduite et moyenne en Afrique d’atteindre le bouclage financier en satisfaisant aux exigences posées par les prêteurs en matière de liquidités pour financer de tels projets.

Le lancement de la nouvelle facilité survient à un moment favorable, alors que des pays émergents attirent des investissements records dans le secteur des énergies renouvelables.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit une croissance de 73 pour cent (24,4 GW) de la capacité de l’Afrique subsaharienne en énergies renouvelables d’ici 2022. Par ailleurs, les projets de taille moyenne sont considérés comme une solution potentielle au déficit énergétique dont souffre l’Afrique, car ils sont plus faciles à mettre en œuvre et capables de répondre aux besoins en énergie à la source. Néanmoins, de tels projets butent sur une difficulté majeure : l’accès aux types de garanties nécessaires pour atteindre le bouclage financier. Grâce à cette facilité, des liquidités immédiates seront injectées pour permettre aux Producteurs d’électricité indépendants (PEI) de se maintenir à flot en cas de retard de paiement au-delà des délais de grâce accordés dans la convention d’achat d’électricité.

Le représentant personnel de la chancelière allemande pour l’Afrique au Bmz, Günther Nooke, a noté que la facilité de soutien de liquidités régionale (Rlsf) vise à relever un défi clé en matière de financement de projets d’énergie renouvelable et d’atténuation des risques pour les investissements dans le secteur privé. Il s’agit d’un engagement de l’Allemagne à soutenir les objectifs de l’Initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables (IAER) en assurant le financement de cet instrument innovant.

La Rlsf est conçue pour aider les PEI à réaliser des projets d’énergie renouvelable en Afrique, grâce à l’obtention des liquidités nécessaires en cas de retards de paiement de leur acheteur (souvent une entité publique). La facilité fournira une garantie en espèces immédiate étayée par la caution d’une banque commerciale qui ouvrira une lettre de crédit standby au bénéfice du Pei. Le montant consenti permettra aux PEI d’opérer et d’honorer la dette pendant une période pouvant aller jusqu’à six mois. De plus, contrairement à la plupart des lettres de crédit pour les PEI (dont les échéances sont généralement fixées à 12 mois), la facilité est conçue pour rester en place plusieurs années.

Energies renouvelables

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